Escarbilles de bonheur
Livre très intéressant et très étonnant, car dans la grande diversité des situations, et même dans les cas les plus graves, où la décision doit être immédiate, on admire le sang-froid de l’auteur et la vitesse de jugement qui dictent une réponse logique seule capable d’éviter une catastrophe immédiate, sans altérer les possibilités d’avenir.
Ces qualités de caractère ont été bien développées pendant l’Occupation où les situations rocambolesques surgissaient sans parvenir, et ont été déjà très utiles dans les années d’après-guerre où la France était très désorganisée.
À la fin de la guerre, et avant d’avoir le temps de finir une thèse en cours à l’École normale supérieure, il est appelé au laboratoire des Poudres, comme adjoint au directeur, pour des recherches sur les produits moteurs de fusées ; il réussit notamment à développer de nouvelles compositions solides pour les grosses fusées à poudre, et ces produits intéressent vite des industriels pour d’autres usages.
Après onze ans dans les recherches militaires, il est appelé à des postes de recherche et à des directions techniques chez Péchiney puis aux sociétés communes avec Saint-Gobain et Rhône-Poulenc où il continue à suivre la maxime de Lyautey, qu’il cite : « La joie de vivre est dans l’action. »