Eudes Jouët-Pastré (2010), berger fromager dans la Drôme

Eudes Jouët-Pastré (2010), berger fromager dans la Drôme

Dossier : TrajectoiresMagazine N°758 Octobre 2020
Par Alix VERDET

Si vous pas­sez par la Drôme pro­ven­çale, entre Nyons et Rému­zat, et si, un soir d’été, vous vous pro­me­nez dans les col­lines sau­vages de Vil­le­per­drix, vous croi­se­rez peut-être un jeune ber­ger qui hèle ses chiens et qui « rou­coule » vers ses bre­bis. Eudes Jouët-Pas­tré – un nom presque pré­des­ti­né – est un poly­tech­ni­cien ber­ger, à la tra­jec­toire sin­gu­lière mais construite et cohé­rente. L’écouter par­ler avec amour de son trou­peau, pen­dant sa garde du soir, au son des cloches des bre­bis, rend inten­sé­ment pré­sente la Pro­vence de Gio­no ; mais inter­roge aus­si sur l’orientation d’un monde d’après la crise sani­taire, qui se fait attendre.

D’où viens-tu ? Es-tu un Drômois d’origine ?

Je suis un Drô­mois d’adoption. J’ai gran­di en Alsace à Mul­house. J’en suis par­ti à 17 ans après mon bac pour aller en sport études à Lille car je fai­sais de l’escrime à haut niveau à l’époque. J’étais dans une école d’ingénieurs post­bac avec pré­pa inté­grée, l’Isen, qui avait l’avantage de pro­po­ser un par­cours sport études. Je me suis bles­sé au genou pen­dant deux ans donc j’ai dû arrê­ter l’escrime. Comme mon objec­tif était d’être ensei­gnant cher­cheur en maths à la fac, mes parents m’ont pous­sé à faire l’ENS ou l’X. J’ai fait une L3 de maths puis j’ai pas­sé les concours de l’ENS de Lyon et de l’X. À l’X nous étions une dizaine par an à inté­grer par voie uni­ver­si­taire (ce que ne pro­pose pas Ulm). 

Ton choix initial de faire sport études escrime a‑t-il plu à tes parents ?

Mon père est un ingé­nieur des Mines, ma mère est pro­fes­seure des écoles, fille de nor­ma­liens. Ils n’étaient pas très contents car ils vou­laient que je fasse une pré­pa clas­sique. Ça a été un com­bat pour impo­ser mon choix, ain­si que pour impo­ser mon choix d’aller à l’université. Car, dans le milieu des grandes écoles, il y a tou­jours du mépris pour l’université.

Finalement, ton choix s’est révélé pertinent et payant ?

J’ai eu les deux, l’ENS de Lyon et l’X. J’ai pré­fé­ré l’X, son cam­pus péri­ur­bain avec des infra­struc­tures spor­tives et une vie asso­cia­tive qui me parais­sait assez riche, ain­si qu’un ensei­gne­ment plu­ri­dis­ci­pli­naire qui me par­lait davan­tage. Mes parents étaient contents de ces résul­tats bien sûr. Mais, à cette époque, j’étais déjà rela­ti­ve­ment indé­pen­dant dans mes décisions. 

Qu’est-ce que tu as aimé ou moins aimé à l’X ?

Ce que j’ai beau­coup aimé, c’est la vie asso­cia­tive. Le nombre de binets est énorme, cha­cun peut trou­ver de quoi répondre à ses aspi­ra­tions. J’ai aus­si aimé les cours d’humanités et sciences sociales qui appor­taient une ouver­ture d’esprit vrai­ment appré­ciable. Ce que j’ai moins aimé, c’est ce que j’appellerais la vio­lence de classe. Par exemple, à Poly­tech­nique, je fai­sais des maraudes avec une asso­cia­tion qui s’appelait la Chor­ba. Le cama­rade res­pon­sable des rela­tions avec la Chor­ba m’a dit un jour : « Je n’imagine pas qu’une famille puisse vivre avec moins de 5 000 € par mois. » Je viens moi-même d’une famille bour­geoise où l’on gagne plus que ça, mais je pense qu’il y a quand même un mini­mum de décence à avoir.

Une autre fois, parce que je fai­sais beau­coup de stop, de bivouac, de cam­ping, en voyage d’option spor­tive, un cama­rade me dit : « Là, tu fais du cam­ping parce que t’es jeune, mais après tu feras comme tout le monde, tu iras à l’hôtel. » Et ces paroles étaient tout à fait anec­do­tiques, nor­males de la part de ces cama­rades. C’est d’une telle vio­lence ! C’est le point à l’X qui m’a choqué.

Te sentais-tu intégré ou un peu à part ?

Je pense que j’étais un ovni. J’étais bien inté­gré dans le sens où j’avais pas mal d’amis, je suis sociable, et en même temps j’étais un ovni. Je dois dire aus­si que, avant d’intégrer l’X, j’étais par­ti en voyage avec la fon­da­tion Zel­lid­ja qui offre des bourses de voyage pour des jeunes entre 16 et 20 ans, seul en Alas­ka. À 19 ans, je me suis immer­gé seul dans la nature juste après mes concours dans le Nord-Ouest cana­dien pour un voyage de 40 jours dont une ving­taine dans la nature sau­vage. J’ai des­cen­du le fleuve Yukon en mode survie. 

Mon obses­sion était alors d’éviter les attaques d’ours. Et j’ai inté­gré l’X le sur­len­de­main de mon retour, donc dès mon arri­vée, j’étais dépha­sé. Je voyais un cama­rade qui lisait un bou­quin de finance en anglais, un autre un cours de phy­sique de Feyn­man. Je ne me sen­tais pas trop dans le même univers. 

L’été d’après, je suis par­ti vivre chez les Pyg­mées du Came­roun, les Bakas, dans la forêt équa­to­riale. C’est un peuple de chas­seurs cueilleurs, j’ai vécu par­mi eux pen­dant un mois entre ma pre­mière année et ma deuxième année. On pra­ti­quait la chasse, la pêche, la cueillette aussi.

Comment as-tu eu l’idée d’aller vivre cette expérience chez les Pygmées ?

Quand je suis allé dans le Nord-Ouest cana­dien, une bonne par­tie de mon voyage était consa­crée à la ren­contre avec les peuples amé­rin­diens pour voir com­ment ils per­çoivent l’exploitation de leurs res­sources natu­relles, depuis la ruée vers l’or jusqu’à aujourd’hui. C’était un cadre fixé par la fon­da­tion Zel­lid­ja, qui a finan­cé mon pro­jet, que mon voyage soit l’occasion d’une enquête. En des­cen­dant le Yukon, je par­cou­rais la voie de cir­cu­la­tion uti­li­sée par les cher­cheurs d’or à l’époque. J’ai donc pas­sé pas mal de temps dans les com­mu­nau­tés autoch­tones. Ils ont com­plè­te­ment subi la ruée vers l’or où il y a eu un afflux mas­sif de 40 000 orpailleurs en un an ou deux, sachant qu’ils étaient bien moins nom­breux que ça. Et aujourd’hui, avec tout le pétrole et le gaz en Alas­ka et au Yukon, j’ai enquê­té pour savoir com­ment ils se positionnent. 

Je me suis pas mal inter­ro­gé sur les rela­tions hommes-nature, pour com­prendre com­ment un peuple autoch­tone se défi­nit par rap­port à son milieu natu­rel et com­ment il se défi­nit par rap­port aux autres peuples ; donc com­ment les Amé­rin­diens se défi­nissent par rap­port aux Blancs et com­ment les Bakas se défi­nissent par rap­port aux Ban­tous, c’est-à-dire aux Came­rou­nais qui ne sont pas pygmées. 

C’est sûr qu’à l’X tu fréquentais plutôt les futurs cadres supérieurs des compagnies pétrolières…

Peut-être que je ne serais pas allé tra­vailler chez Total, mais je pense qu’on ne peut pas étu­dier un sujet sans écou­ter toutes les par­ties. Il est impor­tant de prendre en compte les peuples autoch­tones, qui sont sou­vent la der­nière roue du car­rosse dans les pro­jets comme ça. Y com­pris dans les pro­jets soi-disant des­ti­nés à la pro­tec­tion de la nature. 

Je pense à de beaux pro­jets de parcs en Afrique, où, sous cou­vert de lut­ter contre le bra­con­nage, on empêche les popu­la­tions locales de conti­nuer de pra­ti­quer la chasse et la cueillette comme elles l’ont tou­jours fait depuis des mil­lé­naires. L’ONG Sur­vi­val défend les peuples autoch­tones. Les pyg­mées Bakas sont en bas de l’échelle au Came­roun. Quand un Ban­tou croise le regard d’un Baka, le Baka baisse la tête et prend la fuite. Et, à moi, ils me disaient : « En plus d’être blanc, tu es grand. » Toute la hié­rar­chie sociale était énon­cée dans cette phrase. 

Comme c’était ins­crit sur ma peau, quels que soient mes actions ou mon dis­cours, c’était impos­sible pour moi de construire quelque chose là-bas. Je les voyais comme des égaux et eux me voyaient comme le gars au som­met de la pyra­mide sociale. À par­tir de là, je n’ai plus trop vou­lu voya­gé, j’ai vou­lu construire ma rela­tion à la nature ici, sur mon ter­ri­toire en France. 

Le fossé sociologique qui te séparait des Bakas t’a‑t-il paru infranchissable ?

C’est sûr qu’il y a un fos­sé, une asy­mé­trie de fait. Le simple fait que je puisse me payer un billet d’avion pour aller chez eux, que je vienne avec quelques cadeaux, que je puisse rap­por­ter de la ville 1 kg de riz et une boîte d’allumettes, rien que ça, ça crée une situa­tion de fait com­plè­te­ment inéga­li­taire et indé­pas­sable. Ce n’est pas une inéga­li­té sociale fon­dée sur les chiffres, c’est de la per­cep­tion. Les Bakas ne sont pas dans les chiffres. Leur sys­tème numé­rique per­met de comp­ter jusqu’à 5 ou 6 et, au-delà, c’est « beau­coup ». C’est une per­cep­tion qu’on ne peut pas dépas­ser. Après ces expé­riences, plu­tôt que d’aller cher­cher dans des socié­tés qui me sont étran­gères à ana­ly­ser la rela­tion entre un peuple et son envi­ron­ne­ment, j’ai pré­fé­ré construire ma propre rela­tion à mon envi­ron­ne­ment ici en France.

Quel est ton parcours depuis l’X ? Comment es-tu devenu berger fromager ? 

En 3A, j’ai choi­si SDE, la pre­mière édi­tion des sciences pour les défis de l’environnement. Puis, en 4A, j’ai fait un mas­ter d’écologie. Après mon mas­ter, je me suis dit que j’allais tra­vailler dans l’agriculture pen­dant un an ou deux pour décou­vrir dif­fé­rents domaines agri­coles. J’ai com­men­cé par un pre­mier contrat en vaches lai­tières dans le Beau­for­tain, puis j’ai conti­nué avec un tra­vail de ber­ger dans la Crau. Tout s’est enchaî­né, je me voyais dif­fi­ci­le­ment faire autre chose. 

Au bout d’un an de sala­riat, j’ai sui­vi une for­ma­tion agri­cole en appren­tis­sage. Aupa­ra­vant, entre la 3A et la 4A, j’ai été volon­taire dans une ferme en Écosse qui fai­sait de la bre­bis à viande et de la vache à viande. C’était un éle­vage exten­sif. En Écosse, les bre­bis sont lâchées dans la col­line et, une fois de temps en temps, on va les récu­pé­rer. Ça m’a don­né une pre­mière base. Là où je suis, il faut être en per­ma­nence avec le trou­peau. Il faut une pré­sence humaine et des chiens pour nous pro­té­ger du loup, j’ai une ber­gère d’Anatolie et un patou.

Au terme de cette for­ma­tion de deux ans, en paral­lèle, j’ai cher­ché du fon­cier pour m’installer. Il a fal­lu que je monte un pro­jet, ça a pris du temps, j’ai mis un an et demi avant d’avoir les bêtes. Pen­dant ce temps, j’ai été prof à mi-temps, manœuvre en maçon­ne­rie, une expé­rience très for­ma­trice que je conseille de vivre à tous les poly­tech­ni­ciens. Puis j’ai fait une for­ma­tion en fro­ma­ge­rie, j’ai reçu les bêtes – deux cents bre­bis de race corse –, pour les­quelles il fal­lait construire un bâti­ment. Ça nous amène au prin­temps der­nier où j’ai pro­duit mes pre­miers fro­mages en avril-mai. Trois ans et demi d’expérience avant de s’installer, c’est un minimum. 

Vis-tu de ton métier ?

Je ne suis pas à l’équilibre finan­cier pour l’instant. J’espère l’être d’ici un an ou deux. Compte tenu de l’évolution de la PAC, j’ai jugé plus pru­dent de tra­vailler aus­si en fro­mage. Il y a deux choses qui font par­ler les éle­veurs : la PAC et le loup – le loup davantage. 

Y a‑t-il des résonances dans ta vie d’aujourd’hui avec tes expériences passées ?

En matière d’écologie, on parle beau­coup d’écosystème. Nous, humains, fai­sons par­tie de l’écosystème depuis des mil­lé­naires, nous avons quelque chose à y appor­ter, un rôle à jouer. Un éco­sys­tème, ce sont des inter­ac­tions : nous avons à rece­voir quelque chose de la nature. Quand je garde mon trou­peau, il existe une inter­ac­tion entre mes chiens, mon trou­peau, moi, la végé­ta­tion, le soleil, la pleine lune qui fait que je ne vais pas ren­trer les bre­bis à la même heure, etc. Une inter­ac­tion entre des élé­ments vivants et inertes qui contri­buent au rythme de la vie. 

Qu’est-ce qui te rend heureux dans ton travail ?

La garde, être avec mes bre­bis dans la mon­tagne. Je ne souffre pas de soli­tude car le soir je rentre à la mai­son rejoindre ma com­pagne – qui est pro­fes­seure des écoles – et mon bébé, une petite fille, Salo­mé, qui a 18 mois. 

Depuis que je suis ins­tal­lé, je tra­vaille énor­mé­ment. Ma jour­née type en été com­mence entre 6 et 7 heures du matin ; je monte à la traite, puis je mets les bre­bis en parcs avec des filets et des clô­tures mobiles. Après avoir des­cen­du le lait, je vais faire de la fro­ma­ge­rie. Puis je remonte pour les gar­der l’après-midi.

Eudes et sa fille Salomé au milieu de son troupeau de brebis de race corse, la plus rustique des races de brebis, capable de s’adapter à la lande pauvre des montagnes sèches de la Drôme.
Eudes et sa fille Salo­mé au milieu de son trou­peau de bre­bis de race corse, la plus rus­tique des races de bre­bis, capable de s’adapter à la lande pauvre des mon­tagnes sèches de la Drôme.

Ça doit être très exigeant, de s’occuper d’un troupeau.

Il n’y a pas plus exi­geant qu’une bre­bis lai­tière, avec l’astreinte de la traite, sur­tout en sys­tème pas­to­ral, c’est-à-dire avec mon trou­peau déployé dans la col­line, dans la lande. Il y a peu de prai­ries, beau­coup de landes pauvres ici. On ne peut pas tirer de parcs dans la col­line. Il faut être pré­sent aux bêtes pour les gar­der. Quand je les garde, je les mène dans des endroits où elles peuvent se rem­plir la panse. En fin de jour­née les bre­bis doivent res­sem­bler à une table basse.

“On condamne des zones
entières à la désertification,
avec la disparition des services
de l’État, des maternités, etc.”

Comment es-tu connecté au monde, à l’approche des présidentielles par exemple ?

Je m’informe mais je n’ai pas le temps de prendre un enga­ge­ment poli­tique comme il serait bien d’en avoir en zone rurale. Nous avons de très bons élus locaux de tous bords ici. Et nous sommes les aban­don­nés de la Répu­blique. On sup­prime les classes une par une, jusqu’à sup­pri­mer l’école. Au sein de la com­mune, nous mili­tons pour mettre en place un sys­tème de ramas­sage sco­laire, sinon Vil­le­per­drix va res­ter un vil­lage mort, où les familles ne peuvent pas s’installer. On condamne des zones entières à la déser­ti­fi­ca­tion, avec la dis­pa­ri­tion des ser­vices de l’État, des mater­ni­tés, etc. C’est un cycle com­plé­te­ment mal­sain que l’on masque avec le déploie­ment de la fibre optique. En réa­li­té ça ne cor­res­pond pas du tout aux besoins. La déma­té­ria­li­sa­tion va sim­ple­ment per­mettre de sup­pri­mer tous les ser­vices locaux.

La rura­li­té pour­rait être plus dyna­mique si on s’en don­nait les moyens. On assiste plu­tôt à une « dis­ney­lan­di­sa­tion » de la rura­li­té, où les coqs ne doivent pas chan­ter trop tôt le matin. Il y a beau­coup de tou­ristes, beau­coup de rési­dences secon­daires, de gîtes, de cam­pings, car c’est une très belle région. En consé­quence, nous n’arrivons pas à nous loger, car nos salaires ne per­mettent pas de riva­li­ser avec les salaires des cadres euro­péens qui achètent leurs rési­dences secon­daires. Il y a beau­coup de Suisses, d’Allemands, de Belges, de Fran­çais de la moi­tié est de la France.

Que voudrais-tu dire à tes camarades polytechniciens ?

Recon­nec­tez-vous au monde qui vous entoure, le monde natu­rel, et aus­si l’environnement humain, notam­ment le monde des tra­vailleurs et des gens simples. Il faut réus­sir à se recon­nec­ter au monde qui n’est pas régi uni­que­ment par des chiffres. Le réel est infi­ni­ment plus com­plexe et plus riche que ça.

Nous, ber­gers, avons une rela­tion d’affect à nos bêtes. Quand le loup attaque le trou­peau, le chèque d’indemnisation ne rem­place pas les bêtes atta­quées. Pire, cette indem­ni­té nie notre lien aux ani­maux. Ce que les ber­gers demandent, ce ne sont pas d’abord des euros, c’est d’être recon­nus sym­bo­li­que­ment. Or nous n’avons plus de recon­nais­sance sociale dès que l’on sort de l’image d’Épinal et qu’on aborde le métier de ber­ger dans sa réa­li­té d’aujourd’hui.

Actuel­le­ment, on sait qu’un loup est en train de rôder, un che­vreuil s’est fait atta­quer en début de semaine. Lorsque les louves apprennent aux lou­ve­teaux à chas­ser, il peut arri­ver qu’on trouve 15–20 bêtes mortes ou à l’agonie. Sans par­ler des avor­te­ments de bre­bis stres­sées par les attaques… Der­rière cette situa­tion, il y a un pro­blème sym­bo­lique, nous ne nous sen­tons pas res­pec­tés sur ces ques­tions-là. Il y a une recon­nais­sance à trou­ver, un vrai res­pect du pastoralisme.

Cama­rades, il faut sor­tir d’une approche tech­no­cra­tique pour remettre l’affect au centre. Soyez récep­tifs aux gens simples : ils vivent plein de situa­tions ana­logues à la mienne et sont légi­times pour en parler…

2 Commentaires

Ajouter un commentaire

bruno.borghi.1977répondre
2 novembre 2020 à 21 h 06 min

Témoi­gnage magni­fique. Merci.

Tho­mas Dou­ce­rain (X90)répondre
23 décembre 2020 à 9 h 17 min

Bra­vo pour cette démons­tra­tion de cou­rage et d’en­ga­ge­ment qui devrait inci­ter à la recherche du sens dans son acti­vi­té professionnelle.

Répondre