Exposition : Une grande école dans la Grande Guerre
L’exposition sera inaugurée lors de la cérémonie de présentation des élèves de la promotion 2003 au Drapeau de l’École polytechnique en présence du ministre de la Défense ou de son représentant, de nombreuses personnalités et des parents d’élèves.
Elle reste en place dix mois et est ouverte gratuitement au public. Elle se déroulera dans les lieux habituels d’exposition de l’École polytechnique : Bibliothèque, vitrines du couloir des expositions, vitrines du grand hall, cour d’honneur. Elle réunira objets et archives appartenant aux collections patrimoniales de l’École, complétés ponctuellement par des prêts extérieurs.
La Grande Guerre a duré quatre ans. Elle a été la première guerre industrielle, celle des inventions techniques incessantes, des productions massives, des mobilisations générales. Très meurtrière, elle a provoqué la mort de huit millions d’hommes. Elle a emporté plus d’un sixième de toutes les promotions de l’École polytechnique réunies (1911 à 1920). Plus de 800 élèves toutes promotions confondues sont morts pour la France. À partir des témoignages conservés par le Service Patrimoine de la Bibliothèque, l’exposition propose de découvrir la place de la Grande Guerre dans l’histoire de l’École polytechnique.
Des fonds particuliers comme les tableaux de Bouchor ou les stéréotypes du général Rouquerol constituent de véritables reportages sur la guerre. Des journaux ou des correspondances d’élèves sont les témoignages vivants de leurs émotions. Enfin les hommages officiels de l’École aux disparus illustrent les marques de respect et de reconnaissance du sacrifice humain entraîné par cette guerre.
Des polytechniciens ont imaginé et fabriqué des engins nouveaux, utilisant toutes les ressources humaines, économiques et mécaniques de l’époque, afin d’aboutir au terme d’un conflit engagé sur tous les fronts : sur et sous terre, sur et sous l’eau, dans les airs. Il s’agit d’évoquer des personnalités polytechniciennes illustrant les innovations scientifiques et techniques, dans tous les domaines induits par l’effort de guerre : du canon aux chars d’assaut, des explosifs au gaz, des ballons captifs aux avions de chasse…
Commissaires d’exposition : Organisateur : Avec l’appui : Grâce au soutien : • du Conseil général de l’Essonne, |
La Première Guerre mondiale éprouva l’expérience militaire et politique des polytechniciens, constituant une application pratique des enseignements qu’ils avaient reçus. Elle modifia leurs rapports avec l’armée. Même les plus jeunes des polytechniciens exercèrent des commandements aux armées. C’est de l’École polytechnique que sont issus quatre des maréchaux de la Grande Guerre, comme de nombreux ministres exerçant leur responsabilité durant le conflit.
Quatre-vingt-dix ans se sont écoulés depuis le début de ce conflit, et l’École polytechnique est entrée dans l’ère du XXIe siècle. Depuis la Grande Guerre l’organisation et les effectifs des armées françaises ont évolué considérablement et, parallèlement, le nombre des polytechniciens engagés dans des carrières militaires a diminué. Cependant nombreux sont ceux qui participent aux nouvelles formes de la compétition entre les grandes puissances, dans les sphères de la recherche, du commerce et de l’industrie. L’École, qui doit sans cesse adapter les formations qu’elle dispense, s’ouvre à “ l’international ” et accueille de plus en plus d’élèves étrangers.
La Grande Guerre a transformé profondément l’Europe qui en est sortie épuisée. Elle a aussi entraîné en France des bouleversements qui expliquent sans doute une certaine rupture dans l’histoire de l’École polytechnique. C’est ce que l’exposition s’efforce de montrer en invitant à la réflexion autour d’un conflit aujourd’hui largement revisité, sur une école idéalisée.
Il n’est d’ailleurs pas facile d’engager une réflexion objective sur cette guerre. C’est pourquoi nous espérons que cette exposition pourra être prolongée par des projections de films (la filmographie concernant la Grande Guerre est très importante), et des débats animés par des historiens ou sociologues enseignant à l’École. Mais ce projet dépend du concours du “ binet cinéma ” des élèves, et des moyens que la Direction de la formation humaine et militaire et la Direction de l’enseignement de l’École, pourront affecter à de telles manifestations.
Précisons que cette exposition sera accompagnée d’un catalogue qui en reprend les grandes lignes.