Faciliter et accélérer la transition énergétique et digitale de l’industrie
La transition énergétique et digitale est au cœur de l’activité de VINCI Energies, qui opère dans les secteurs industriel, tertiaire et de la mobilité. Benoît Lecinq (90), directeur général au sein de VINCI Energies, nous en dit plus dans cet entretien et nous explique comment cela se traduit concrètement.
Vous avez rejoint VINCI Energies il y a un peu moins d’un an. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre prise de fonction et sur votre feuille de route en cette période qui reste marquée par la pandémie ?
En France, VINCI Energies regroupe près de 800 entreprises réparties sur tout le territoire au sein de 17 pôles. Je dirige un de ces pôles, constitué d’une cinquantaine d’entreprises qui travaillent pour l’industrie dans le sud-ouest de la France.
Fin 2020, ma prise de fonction a été facilitée par un modèle très décentralisé qui laisse à nos chefs d’entreprise une grande autonomie dans la conduite de leur projet. J’ai pu également m’appuyer sur une très belle équipe de directeurs régionaux. Cette arrivée chez VINCI Energies a aussi été marquée par la crise de la Covid mais VINCI Energies a su faire preuve d’une grande résilience. Après un léger retrait d’activité en 2020 par rapport à 2019, nous connaissons en 2021 un très fort rebond avec une croissance de plus de 15 %. Aujourd’hui, notre principal enjeu porte donc sur la gestion de la croissance et surtout sur notre capacité à réaliser les projets dans de bonnes conditions et en sécurité pour nos collaborateurs et collaboratrices.
Au cœur de votre activité, il y a la transition énergétique et la digitalisation. Comment abordez-vous ces dimensions ?
Chez VINCI Energies on élabore des solutions et services multi-techniques, sur-mesure, dédiés aux infrastructures d’énergie, de transport, de communication, ainsi qu’aux bâtiments et aux usines mais aussi aux systèmes d’information. Ce qui nous permet d’accompagner nos clients industriels dans la digitalisation des processus afin d’augmenter leur performance, tout en optimisant leur consommation énergétique ou en travaillant sur leur décarbonation. Nos entreprises sous la marque Actemium –dédiée aux services aux industriels – peuvent ainsi bénéficier de l’expertise d’entreprises d’ICT ou dédiées aux services à l’énergie. Nous travaillons par exemple sur la maintenance prédictive avec des outils logiciels dédiés et de l’intelligence artificielle pour améliorer la disponibilité des installations de nos clients et anticiper les pannes. Nous avons conçu une offre, appelée NAOMI, qui couvre les sujets de maintenance prédictive et connectée.
Pour ma part je suis particulièrement intéressé par les thématiques liées à la décarbonation qui nécessitent d’étudier comment optimiser le pilotage des processus industriels et de trouver des solutions innovantes. L’hydrogène vert par exemple ! C’est un secteur auquel je m’intéresse depuis plusieurs années, et qui est actuellement en plein essor grâce aux différents plans de relance français et européen.
Nommé référent hydrogène, ma mission est de promouvoir cette nouvelle énergie au sein du groupe : vulgariser le sujet, nouer des partenariats avec les fournisseurs, proposer cette solution aux clients, et prendre part à des projets pour contribuer activement à son développement.
Pouvons-nous donner des exemples ?
Le développement de l’hydrogène décarboné est autant un sujet d’offre que de demande. Comme concessionnaire autoroutier et aéroportuaire, VINCI peut jouer un rôle majeur dans la décarbonation de la mobilité, en offrant des carburants alternatifs (électricité, bio-carburants, hydrogène) sur les infrastructures qu’il opère. Dans cette démarche, VINCI Energies installe depuis longtemps des bornes de recharge de véhicules électriques, et prend part à des projets de station services hydrogène sur tout le territoire. Concrètement, une première station de production et rechargement d’hydrogène décarboné est en cours de développement avec VINCI Autoroutes à Toulouse, pour alimenter la flotte de bus locaux mais aussi les véhicules utilitaires de VINCI.
Par ailleurs, nous collaborons avec les opérateurs gaziers régionaux et nationaux pour intégrer des solutions d’hydrogène bas carbone. Un exemple est l’utilisation de l’hydrogène fatal issu de processus industriels : nous préparons un investissement pour nettoyer et comprimer le gaz rejeté afin de le valoriser au service de la mobilité.
Mes équipes sont également mobilisées sur des projets de construction de navires non polluants. La France compte encore de belles entreprises de construction navale, au service desquelles VINCI Energies intègre et réalise le câblage, l’usine électrique voire la propulsion. Nous sommes idéalement placés pour travailler sur la décarbonation de ces navires. À terme, l’enjeu est de pouvoir remplacer le fioul lourd par du gaz naturel moins polluant, puis in fine de l’hydrogène ou de l’ammoniac sans rejets carbonés.
Dans cette démarche, quels sont vos principaux enjeux ?
Notre enjeu est d’apporter à nos clients une solution globale, clé en main, conçue grâce à l’ensemble de nos expertises portées par des entreprises spécialisées et fortement reconnues sur leur secteur. Nous poussons des offres à forte valeur ajoutée, notamment en termes de management de projet de grande taille, afin de livrer la performance attendue par nos clients.
En parallèle, je l’ai déjà évoqué, nous avons un important enjeu humain. Nos besoins en recrutement sont très élevés (techniciens, monteurs, encadrement…) et c’est pourquoi nous nouons différents partenariats avec des écoles d’ingénieurs mais aussi des organismes de formation technique comme les Compagnons du Devoir par exemple. Au-delà, nous nous engageons sur la féminisation de notre management, encore trop masculin, afin d’avoir une approche plus inclusive à tous les niveaux. Nous pensons que la diversité s’inscrit au cœur de la performance. Il s’agit ainsi de faire évoluer les mentalités et de promouvoir une ouverture d’esprit dans notre culture d’entreprise.