Faire le premier pas pour avoir une chance d’arriver
Au lycée, la physique était ma matière préférée et celle que je maîtrisais le mieux. Ma motivation à faire de l’ingénierie reliée à la physique était donc assez claire au moment du bac.
Le choix du génie mécanique et automatique à l’université JiaoTong de Shanghai était également lié à mon intérêt pour l’industrie automobile et l’aéronautique, alors en plein essor dans mon pays.
Une formation théorique et fondamentale
Après ma licence, j’ai intégré l’X en 2009 par la voie EV2, « Élèves étrangers, voie 2 ».
Je participe à un grand projet en deux volets pour le Centre de recherche d’isolation de Saint-Gobain : l’un sur le développement de nouveaux produits, l’autre sur l’industrialisation de ces innovations.
En deuxième année, j’ai choisi pour quatre cours longs les maths appliquées, l’informatique, la mécanique et l’économie, mes disciplines de prédilection, tandis que le reste (notamment la chimie et la biologie) était loin de me passionner.
En troisième année, j’ai choisi la mécanique comme programme d’approfondissement. En effet, l’enseignement dans mon université en Chine était plutôt orienté vers les applications.
La formation plus théorique et fondamentale de l’X était un bon complément pour approfondir plusieurs thématiques et développer mes capacités de raisonnement.
J’ai terminé l’année par un stage dans un centre de recherche sur les matériaux innovants du groupe Saint-Gobain, avant d’entamer ma quatrième année aux Mines ParisTech, dans l’option Sciences et génie des matériaux.
Un grand projet
Une fois diplômée, j’ai été recrutée par le Centre de recherche d’isolation de Saint-Gobain. Aujourd’hui, je participe à un grand projet en deux volets : l’un sur le développement de nouveaux produits, l’autre sur l’industrialisation de ces innovations.
Chez Saint-Gobain, je travaille sur la laine de verre principalement utilisée dans les murs, sous les toitures, etc., qui permet de réduire l’échange d’énergie entre le bâtiment et l’environnement et donc de diminuer significativement la consommation d’énergie liée au chauffage ou à la climatisation, principal poste de consommation des maisons en France.
Dans ce projet s’engagent une trentaine de nos usines du monde entier et des interlocuteurs à l’échelle internationale et transversale (marketing, fournisseurs, R & D centrale, équipes techniques locales, etc.).
J’ai donc beaucoup voyagé pendant deux ans. J’apprécie ces expériences extrêmement enrichissantes qui m’ont donné l’occasion de construire mon réseau, de découvrir des cultures autres et d’appréhender des approches très diverses de la collaboration.
Un regard positif
J’aimerais faire passer deux messages qui m’ont guidée quand j’étais étudiante. D’abord, il est essentiel d’avoir de la curiosité et de l’intérêt pour ses études. Il est clair, on le dit assez souvent, qu’il faut choisir les matières qu’on aime.
Je pense qu’il est également très important de savoir trouver du plaisir dans ce qu’on fait et d’y porter un regard positif, parce que tout le monde n’a pas le bonheur de trouver sa passion à vingt ans.
Viser haut
“ Il faut oser viser haut et avoir envie de réussir ”
Ensuite, il faut oser viser haut et avoir envie de réussir. J’ai été surprise d’entendre des filles m’expliquer qu’elles n’auraient jamais imaginé intégrer une école comme l’X. Leur ambition était, à mes yeux, bien trop modeste pour leur brio intellectuel.
Je voudrais adresser ce message avant tout à celles qui cèdent à l’autocensure ou aux pressions négatives de leur entourage. Ce n’est qu’après avoir fait le premier pas qu’on a une chance d’arriver.