Faits et chiffres 1999 : les statistiques du transport en France
Éditée par l’Union routière de France, membre de la Fédération routière internationale (IRF, Genève) et de la Fédération routière européenne (ERF, Bruxelles), cette publication annuelle est chaque année mieux présentée et de plus en plus complète avec des données chiffrées qui raviront ceux qui aiment les ordres de grandeur.
Elle contient notamment des données physiques sur les transports (la mobilité des personnes, la route, le ferroviaire, l’aérien), des données économiques (la dépense nationale de transport, les comptes de la route, les comptes du ferroviaire, intégrant RFF et SNCF), des données sur la sécurité routière, le contrôle technique, la qualité de l’air.
J’ai choisi pour les citer à titre d’exemples quelques éléments qui m’ont paru intéressants.
Linéaire des infrastructures de transport
La France possède :
- un réseau ferroviaire de 32 000 km, dont 14 000 électrifiés, 7 700 dédiés aux seuls trains de marchandises et 1 300 à la grande vitesse (mais les TGV utilisent 6 700 km au total), •
- un réseau routier de 1 500 000 km, dont 10 000 km d’autoroutes (0,65 % du total dont 7 000 concédées), 27 800 de routes nationales (dont 1 500 à caractéristiques autoroutières et 2 000 à chaussées séparées), 365 000 de routes départementales, 550 000 de routes communales et 600 000 de chemins ruraux.
Densités autoroutières, parcs automobiles (classement des différents pays d’Europe)
Avec 176 km par million d’habitants, la France est à la 5e place derrière le Luxembourg, l’Espagne, la Suisse et l’Autriche.
Avec 19 km pour 1 000 km2, elle est à la 8e place derrière la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg, la Suisse, l’Italie, l’Allemagne, le Danemark.
Notre parc automobile est de 27 500 000 (dont 32% de diesel).
En nombre de voitures pour 1 000 habitants, nous sommes à la 6e place avec 458 voitures, derrière le Luxembourg, l’Italie, l’Allemagne, l’Autriche et la Suisse.
La dépense de l’État (courante et en capital) en matière de transports terrestres
- Au titre du transport ferroviaire national : elle est supérieure à 50 milliards par an (et probablement voisine de 70 milliards) pour un linéaire de lignes de l’ordre de 30 000 km et pour un trafic voyageurs de 1 milliard de voitures x km et un trafic marchandises de 1,6 milliard de wagons x km.
- Pour la route et le transport routier : elle est de l’ordre de 16 milliards, pour un linéaire de routes nationales de 28 000 km et pour un trafic de 90 milliards de véhicules x km.
On voit que “ contrairement à une idée reçue, l’État ne privilégie en aucune façon la route ”.
Pour avoir le trafic routier total hors agglomération, il conviendrait d’ajouter 97 milliards de véhicules x km sur les 9 500 km d’autoroutes (dont 7 000 ont été financés par le péage) et 186 milliards de véhicules x km sur les 365 000 km de réseaux routiers locaux (à la charge des collectivités locales). De même pour avoir le trafic ferroviaire total, il conviendrait d’ajouter au trafic national SNCF celui des transports ferroviaires urbains (métros et tramways).
La sécurité routière
En 1999, la répartition des 8 000 tués est la suivante : 51,8 % sur les routes départementales (37 % du trafic total), 26,7 % sur les routes nationales (17 % du trafic total), 15,7 % sur d’autres routes (notamment dans les agglomérations, 27 % du trafic) et 5,8 % sur les autoroutes qui assurent pourtant 20 % du trafic total.
Les émissions de gaz carbonique
- Grâce au nucléaire, “ la France est bien le bon élève de la classe ” avec seulement 1,5 tonne par habitant et par an contre 5,5 pour les États-Unis, 4,2 pour le Canada, 3 pour le Danemark, le Benelux et l’Allemagne, 2,5 pour le Japon.
- On est en droit de s’interroger : “comment l’Allemagne, le Danemark et la Suède vont faire pour respecter le protocole de Kyoto tout en réduisant leur part de production d’électricité nucléaire ? ”.
- En France, la répartition des émissions par types d’activités est la suivante : transports 34 %, résidentiel et tertiaire 25 %, industrie hors production électrique 22 %, production électrique 11 %, agriculture, pertes et divers 8%.
- Une comparaison des émissions de gaz carbonique par différents types de véhicules donne les résultats suivants : pour une émission de 100 par un véhicule à essence, on aura 85 pour le gazole à injection indirecte, 76 pour le gazole à injection directe, 72 pour le GNLc (gaz de pétrole liquéfié), 0 pour la voiture électrique (à condition que l’électricité soit d’origine nucléaire).