Françoise Pène
Les mémoires posthumes de Françoise Pène née Lévy-Neumand (1904−1997), médaillée de la Résistance, méritent l’attention des lecteurs de La Jaune et la Rouge non seulement parce qu’elle était une femme exceptionnelle mais aussi parce qu’elle était l’épouse de Pierre Pène (X 1920 S), ingénieur des Ponts, l’un des 33 X compagnons de la Libération (1898−1972).
Après un début de carrière à Madagascar, Pierre est chargé de créer un réseau routier en Abyssinie à l’époque du couronnement du Roi des Rois, Haïlé Sélassié, puis est nommé ingénieur en chef à Soissons.
Il rejoint la Résistance en 1941 avec André Boulloche (X 1934) et Jean Bertin (X 1919 S) dans un groupe qui rejoint le Réseau du Musée de l’homme en 1941 puis l’Organisation civile et militaire (OCM). Responsable des FFI de la région P sous le nom de Périco, il se retrouve en 1944 dans les geôles nazies dont il échappe heureusement.
À la Libération, Pierre est nommé compagnon de la Libération par le général de Gaulle et commissaire de la République à Saint- Quentin puis gouverneur du pays de Bade dans le magnifique château des Hohenzollern à Umkirch près de Fribourg-en- Brisgau, où j’ai eu l’honneur d’être invité deux étés de suite en tant que pupille de la Nation.
Françoise, qui a aidé son mari dans la Résistance, reçoit en 1949 la médaille de la Résistance des mains du général Kœnig. Pierre termine sa carrière comme ministre des Travaux publics de Monaco puis inspecteur général des Ponts et Chaussées.