Galeries de portraits
En parcourant les étonnantes galeries de portraits, celle que nous a livrée Christian Marbach et celle qu’alimente régulièrement La Jaune et la Rouge, le lecteur est bien sûr frappé par la diversité étonnante des domaines, des lieux, des disciplines dans lesquels les X s’aventurent, par le non-conformisme et l’audace de beaucoup. Cela tient d’abord à la personnalité de chacun. Mais on est aussi en droit de penser que la formation pluridisciplinaire de l’École et les valeurs qu’on y enseigne expliquent en partie cette richesse.
À l’été 2015, Christian Marbach (56) publiait un livre intitulé Portraits de polytechniciens dans lequel il a voulu mettre l’accent sur un certain nombre de camarades des siècles passés, en rappelant qu’à côté des polytechniciens que connaît tout Français, Arago, Comte, Poincaré, Citroën, Foch, Dreyfus, Giscard d’Estaing ou Anne Chopinet, bien d’autres personnalités méritent notre attention. La lecture de cet ouvrage montre la variété et l’originalité des parcours et des destinées de nombre de nos anciens.
Les diverses rubriques qui composent la partie « Trajectoires » de notre revue s’inspirent de la même démarche : faire découvrir la richesse de notre communauté. On trouve dans ces pages les « Portraits » tracés de main de maître par Pierre Laszlo. Dans ce numéro, il nous parle d’Axel Guyon (2010) qui œuvre à la mise au point de piles électriques plus performantes chez Natron Energy tout en consacrant ses loisirs à sa passion pour la musique. Hervé Kabla (84) à travers ses « 10 questions à un X entrepreneur » nous fait découvrir le monde des polytechniciens créateurs d’entreprises, de plus en plus nombreux, de plus en plus novateurs, de plus en plus audacieux et de plus en plus ouverts au monde : pour la première fois, c’est une polytechnicienne, Claire Lapassat (2005), qui tient l’affiche dans les pages qui suivent. Les « Rencontres » donnent – sous forme d’interviews – un instantané sur des parcours souvent atypiques de camarades : c’est ainsi que l’on apprend comment Mathilde Laguës (97), une X Ensta, section escrime, devient psychopraticienne après une carrière dans l’industrie pharmaceutique. Et n’oublions pas les nécrologies qui évoquent des figures connues – ce fut le cas de Serge Dassault et d’Henri Martre récemment – mais permettent aussi de découvrir les carrières et les vies exemplaires de nombre de polytechniciens qui nous ont quittés.
En parcourant ces étonnantes galeries de portraits, celle que nous a livrée Christian Marbach et celle qu’alimente régulièrement La Jaune et la Rouge, le lecteur est bien sûr frappé par la diversité étonnante des domaines, des lieux, des disciplines dans lesquels les X s’aventurent, par le non-conformisme et l’audace de beaucoup. Cela tient d’abord à la personnalité de chacun. Mais on est aussi en droit de penser que la formation pluridisciplinaire de l’École et les valeurs qu’on y enseigne expliquent en partie cette richesse.