Galileo, projet industriel européen
REPÈRES
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Le programme Egnos, précurseur de Galileo et important vecteur pour la modernisation de la gestion du trafic aérien sur l’Europe, a été lancé en 1997, sous la maîtrise d’ouvrage de l’Agence spatiale européenne. Egnos est en service depuis la fin de 2009 et devrait pouvoir être utilisé de façon opérationnelle par l’aviation civile dans les prochains mois. Le lancement du programme Galileo a été décidé par l’Union européenne (UE) en 1999, l’objectif étant de doter l’Europe d’un système de positionnement et datation européen autonome, de couverture mondiale, compatible et interopérable avec les systèmes existants, le GPS américain et le Glonass russe.
Le programme Galileo comporte plusieurs phases. À la phase de définition (1999−2003) a succédé la phase de développement et de validation en orbite (2005−2010) qui comprend le lancement de quatre satellites, placée sous la maîtrise d’ouvrage de l’Agence spatiale européenne. La phase de déploiement, financée par l’Union européenne, a débuté en 2008 et inclut le lancement de 26 satellites. La phase d’exploitation est prévue à partir de 2014.
Galileo offrira cinq services : le service ouvert, service de base analogue au service de positionnement standard du GPS, gratuit et offrant une émission de signaux librement accessibles ; le service commercial, destiné aux applications nécessitant une précision supérieure et une fiabilité accrue ; le service de sauvegarde de la vie humaine, dédié aux applications nécessitant un haut niveau de sûreté de fonctionnement comme le transport aérien ou maritime ; le service public réglementé (PRS), avec des applications réservées aux services gouvernementaux – police, douane, sécurité civile et défense ; le service de recherche et sauvetage (SAR).
Quatre contrats
Vingt-six satellites et cinq services
Quatre contrats ont été respectivement conclus avec la société Thales Alenia Space (Italie), pour l’ingénierie système, la société OHB System AG (Allemagne), pour la fourniture de 14 satellites, la société Arianespace (France), pour cinq lancements doubles depuis Kourou et le consortium industriel SpaceOpal, pour les opérations du système.
Au cours de 2011, deux autres contrats devraient être signés pour la fourniture des segments sols de mission et de contrôle, la société Thales Alenia Space (France) étant seule candidate, et pour la fourniture du segment sol de mission.
Fin 2014, la constellation devrait comprendre 18 satellites, dont 4 sont en fin de construction et 14 viennent de faire l’objet d’une commande. Il restera alors à construire et à lancer 12 satellites supplémentaires. À partir de 2015, la Commission européenne envisage une mise en service partielle.
La fin du déploiement, avec l’ouverture de l’ensemble des services, est prévue en 2018.