Gaz et GNL, les énergies du futur
Après plusieurs années dans les secteurs de haute technologie, vous avez rejoint celui de l’énergie et plus particulièrement du transport du GNL.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
Le transport du gaz naturel liquéfié par bateau est une spécialité française qui fait appel à des technologies extrêmement pointues, développées en France, il y a 50 ans, et qui ont depuis été inlassablement améliorées.
Nous trouvons donc là quelques-uns des ingrédients qui font une position de force : une entreprise dans un secteur depuis son origine, puis une amélioration continue des technologies qui permet de rester en tête.
L’innovation est clé dans votre secteur d’activité.
Quelle en est votre approche ?
Notre approche de l’innovation fait référence à une autre prestigieuse École, dont j’ai été dipômé en 1982, il s’agit de la devise d’HEC : “Apprendre à oser”. Pour un chef d’entreprise, c’est passionnant de déployer à l’échelle de son entreprise des idées, de créer de nouveaux processus pour innover, de prendre le contre-pied de la pensée classique, de permettre à ses collaborateurs de travailler différemment.
Tout cela modifie considérablement les relations dans l’entreprise. En parallèle, la France reste un pays béni pour l’innovation de par les incitations fiscales, la très grande qualité de ses ingénieurs, sans oublier une véritable culture de l’impertinence qui rend possible la réflexion en rupture.
Concrètement, il faut pouvoir mettre en mouvement ces différents leviers pour générer de l’innovation au sein de l’entreprise.
Quels sont les enjeux propres à votre secteur d’activité et les axes de développement qui en découlent ?
Le principal enjeu est celui de la transition énergétique, c’est-à-dire de l’évolution vers un mix énergétique plus propre.
EN BREF
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Acteur de référence du GNL par voie maritime
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Un chiffre d’affaires de 240 millions d’euros, dont 50 % de marge nette
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30 % du budget alloué à la R&D
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¾ des méthaniers dans le monde utilisent des technologies GTT
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350 collaborateurs
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Cotée au SBF 120
Nous avons tendance à penser aux énergies renouvelables et à oublier le gaz et le GNL, des énergies fossiles relativement propres, alors que nous continuons à avoir recours à des énergies bon marché et très polluantes, comme le charbon et les fiouls lourds.
Aujourd’hui, le gaz est une solution plus respectueuse de l’environnement, qui peut facilement être déployée et qui est beaucoup plus compétitive que les énergies renouvelables. Dans cette optique, nous travaillons sur plusieurs axes de développement, dont la possibilité de propulser les bateaux au gaz afin de ne plus utiliser les fuels très polluants.
La digitalisation est un autre axe fort sur lequel nous nous concentrons afin de mettre en place des systèmes d’optimisation des navires qui permettront de renforcer leur efficacité énergétique.
Quels conseils pourriez-vous donner aux jeunes diplômés ?
Il ne faut pas trop écouter les recommandations et ne pas hésiter à faire ce dont on a envie. Le monde change tellement vite qu’une vérité préconisée à un moment donné peut très vite devenir obsolète. Il faut se fier à sa propre boussole.
En effet, l’envie et la passion sont des sources de bonheur, d’estime de soi et de créativité qui contribuent grandement à la réussite professionnelle.