Georges Bizet
Ce compositeur jouait du piano comme Liszt, mais n’osa jamais se produire en public. Il est l’auteur d’un Adagietto dont Mahler se serait inspiré pour sa fameuse 5e Symphonie. Il a composé à 17 ans une symphonie devenue aujourd’hui célèbre sans chercher à la publier de son vivant.
Georges Bizet a eu un destin à la fois extraordinaire et pathétique : son Carmen est devenu l’un des opéras le plus célèbres au monde mais il est mort à 36 ans sans avoir connu le succès de son vivant.
C’est un passionnant portrait que réalise notre camarade Bastianelli. Plongé dans un Paris haussmannien magnifiquement évoqué, on y découvre toutes les occasions manquées qui ont jalonné l’existence du compositeur.
Bien que lauréat du prix de Rome à 19 ans, il a été contraint de réaliser des transcriptions pour gagner sa vie. Les œuvres qui ont fait sa gloire posthume ont été, elles aussi, sources de déconvenues.
La création de L’Arlésienne a été un « four monumental ». Quant aux premières représentations de Carmen, elles n’ont pas rencontré les faveurs du public.
Même après sa mort, l’œuvre de Bizet a été malmenée : sa veuve – pourtant devenue richissime grâce aux droits d’auteur de Carmen – « néglige de mettre de l’ordre dans les manuscrits de son défunt mari », laissant de nombreuses pièces trop longtemps méconnues.
On referme cet ouvrage un peu ébranlé par la destinée de ce compositeur mort trop jeune, se prenant à rêver de ce qu’aurait été l’histoire de la musique s’il avait vécu plus longtemps.