Georges ORSELLI
Cette biographie du père (X 19 spéciale) par son fils (X 62) n’est pas sans lien avec la psychanalyse entreprise, il y a des années, par l’auteur : la vie de Georges Orselli lui semblait alors mystérieuse.
D’où le travail très minutieux, pour réunir toutes les archives possibles. Orselli se présente au concours de Polytechnique en 1914, la déclaration de guerre ne lui permettra pas de passer les oraux.
Il rejoint alors l’armée comme engagé volontaire : blessé à Verdun, gazé au Chemin des Dames. Orselli, comme beaucoup d’anciens combattants, a peu parlé de cette période très rude.
Entré à Polytechnique en 1919, il choisit ensuite de rester dans l’armée en intégrant le génie aéronautique ; l’armée de l’Air en est à ses débuts, une organisation efficace peine à se mettre en place avant la Seconde Guerre mondiale.
Néanmoins, homme de caractère, il trouve, au moins au Maroc, quelques affectations à son goût (participation à la Croisière noire, etc.).
Il quitte l’armée en 1938 et rejoint Air liquide au Japon (1938−1940), ce qui confirme son côté explorateur de nouveautés.
En 1940, patriote, il rejoint la France libre et se retrouve en 1941 dans la Royal Canadian Air Force, mais, le 1er octobre de cette même année il est nommé gouverneur des Établissements français de l’Océanie où il reste jusqu’en 1945 : Orselli « règne » sur ces îles et parvient à la fois à éviter une mainmise américaine et à mener une politique économique de prospérité. Il y a là bien des leçons à tirer.
Nommé ensuite à la Martinique (1946−1948) puis en Côte‑d’Ivoire en 1948, c’est une autre histoire car le jeu des influences politiques entrave les initiatives.
En 1949, Orselli, toujours prêt pour de nouvelles aventures, se lance en France, avec succès, dans le commerce des aciers spéciaux en achetant une société spécialisée dans ce domaine. Il prend sa retraite en 1968 et meurt en 1971.