Gérer son employabilité
Toute carrière est une suite d’étapes séparées par des transitions. Elle peut être sous-tendue par un fil conducteur, un projet professionnel, mais ce n’est pas toujours le cas. Il n’est pas rare de ressentir l’impression de voir évoluer un avion sans pilote.
Conserver une forte » employabilité » permet d’éviter autant que possible les aléas de la vie professionnelle tout au long d’une carrière, et en particulier, de surmonter changement de dirigeant ou d’actionnaire, changement de stratégie, fusion-acquisition, restructuration. Laisser son employabilité se dégrader peut mener à se retrouver un jour dans une situation d’impasse, n’ayant plus d’autre choix que de rester dans un poste sans avenir où l’on s’ennuie, ou de rechercher un nouvel emploi avec peu de valeur ajoutée à proposer au marché.
Or c’est à chacun, et à personne d’autre, que revient la responsabilité de piloter sa carrière.
L’employeur peut – et doit – y aider, mais il ne saurait être tenu pour responsable d’un mauvais choix individuel, ou d’un dépassement pour cause de passivité.
Tout choix doit s’inscrire dans un projet professionnel, être mûrement réfléchi et pesé
Prendre son destin en main
Prendre son destin en main, cela consiste à prendre des décisions en fonction de son projet professionnel, en faisant des choix pertinents lors des transitions, voulues ou subies, afin de maintenir, et éventuellement d’augmenter, ses choix possibles pour les étapes restantes de sa vie professionnelle.
En effet, à la fin de chaque étape de carrière, et en dehors des cas d’éviction où il faudra agir de toute façon, de nombreuses questions peuvent se poser :
• il n’y a pas de poste satisfaisant dans l’entreprise : comment rechercher à l’extérieur ? Faut-il démissionner ? négocier ? en parler avec son employeur ?
• un poste existe dans l’entreprise et il correspond à un bon choix : comment être sûr de l’obtenir ?
• l’entreprise propose un poste sans intérêt, ou bien ne propose rien en laissant pourrir la situation : faut-il rester ?
• l’entreprise propose un changement de métier en son sein, en insistant : faut-il accepter ? Quelles alternatives ?
• l’entreprise souhaite maintenir l’intéressé à son poste sans limite de temps : faut-il rester ?
• de retour d’un séjour à l’étranger, il n’y a pas de poste disponible : faut-il attendre ?
L’expérience du Bureau des Carrières de l’AX montre que nos camarades, confrontés à ces questions, ne savent pas bien s’y prendre et adoptent souvent une attitude passive, s’en remettant à un chasseur de têtes ou acceptant par facilité la première proposition interne ou externe qui arrive.
Or, tout choix doit s’inscrire dans un projet personnel et professionnel, et par conséquent être mûrement réfléchi et pesé. La décision va influer sur le profil de la carrière, et peut conditionner tout le reste de la vie professionnelle, voire de la vie personnelle.
Maintenir son employabilité
Chaque cas est un cas d’espèce. Quelques règles générales permettront d’éviter les situations qui peuvent dégrader l’employabilité.
Par exemple : ne pas se spécialiser trop longtemps sur un domaine pointu, même intéressant ; ne pas trop changer de métier, de secteur, d’entreprise en début de carrière ; entretenir un réseau personnel lorsqu’on est en poste. Il servira en cas de besoin ; se fixer des objectifs à cinq ans, à dix ans ; si l’on veut changer de métier, de secteur, passer du public au privé, ne pas sous-estimer la distance à parcourir.
En cas d’hésitation, demander conseil.
Créé il y a plus de quarante ans, le Bureau des Carrières de l’AX propose à tout membre de l’Association des entretiens personnalisés, des séminaires et ateliers, l’accès à différents réseaux, des moyens logistiques. Il est notamment le correspondant de » manageurs.com « , outil de veille et de communication entre anciens de onze grandes écoles.