Gestion des risques d’entreprises : enjeux et perspectives pour les assureurs
Aujourd’hui, la gestion des risques est un enjeu central pour les entreprises. Pourquoi ?
En tant qu’assureur, notre métier est notamment de protéger les entreprises contre les risques qu’elles encourent. Pour cela nous diagnostiquons et mesurons ces risques, les évaluons et fixons un prix afin de leur proposer des garanties, c’est-à-dire une couverture de leurs risques.
Nous les aidons également à mieux comprendre les aléas auxquels elles peuvent être exposées. En effet, elles peuvent être confrontées à des risques classiques que nous connaissons bien : vol, responsabilité, perte d’exploitation… De nouveaux risques apparaissent comme les cyberrisques : virus informatiques, vol de données…
En parallèle, sous les effets du dérèglement climatique, les entreprises sont de plus en plus exposées aux catastrophes naturelles.
Quel est votre positionnement en termes de gestion des risques ?
Nous nous positionnons comme un partenaire qui va accompagner les entreprises dans la connaissance et une meilleure maîtrise de leurs risques. L’activité d’assurance dommages des entreprises est un segment important pour Generali France qui représente plus d’1 milliard d’euros de chiffre d’affaires.
Nous avons une véritable diversité de métiers dans le cadre de la gestion des risques des entreprises : nos actuaires évaluent et modélisent les aléas, que nos souscripteurs vont budgétiser. De plus, nos courtiers et agents spécialisés sur ce segment vont accompagner les entreprises dans leurs démarches d’assurance et d’anticipation, de prévention et de mesure du risque.
Concrètement, nous nous positionnons comme un multispécialiste, un acteur qui adapte son offre au niveau de risque des entreprises. Nous proposons, par exemple, l’offre Generali Performance Globale qui est fondée sur une analyse du risque intégrant les aspects sociaux, environnementaux et business pour proposer une couverture globale.
Cela va permettre aux PME d’avoir accès à une analyse à 360° de leurs risques. Nous venons également de lancer l’offre Generali Protection Numérique pour mesurer, anticiper et prévenir les cyber risques.
La gestion des risques est aussi appréhendée comme un levier de performance. Qu’en est-il ?
Il est essentiel d’établir un diagnostic, de définir un programme adapté et de mettre en place un accompagnement sur la durée. L’enjeu est de mettre en évidence un lien entre les décisions prises en interne dans l’entreprise et l’évolution des risques sur le plan de la prévention, de l’entretien des équipements et de la formation du personnel.
C’est une démarche vertueuse qui va permettre de réduire le risque sur la durée et de réduire aussi par conséquent la prime d’assurance. C’est donc un levier de performance, car elle va diminuer l’exposition de l’entreprise aux accidents. Pour Generali, cette démarche est positive, car elle nous permet d’avoir une connaissance plus précise et fine de nos clients en termes de risques à couvrir, de fréquence ou de montants à garantir.
Ce positionnement se retrouve aussi dans le domaine de la prévoyance et de la santé, sur lequel Generali est l’un des principaux acteurs (2,5 milliards de CA annuel). La santé et la prévoyance sont aussi des leviers de performance : une gestion optimisée impactera positivement l’activité de l’entreprise.
Nous mettons ainsi au service des DRH le service Generali Vitality pour mettre en place des programmes visant à l’amélioration de la santé de leurs collaborateurs, en encourageant de meilleures habitudes de vie (alimentation, équilibre vie professionnelle et personnelle, exercice physique…).
Quels sont vos principaux défis ?
Nous faisons face à de forts enjeux réglementaires imposés par les nombreuses règlementation, comme Solvabilité II pour ce qui est des assureurs. En parallèle, nous devons aussi être très vigilants à l’environnement financier actuel marqué par des taux bas, à notre exposition financière, ainsi qu’au contexte environnemental (changement climatique, augmentation des catastrophes naturelles …).
Pour relever ces défis, il faut être en mesure de diversifier les risques que nous assurons et être dans une logique d’anticipation continue.