Gestion publique : L’État et la performance
Préfacé par Alain Lambert, aujourd’hui ministre délégué au Budget, et Didier Migaud, auteur et rapporteur de la proposition de loi organique, cet ouvrage “ offre une contribution décisive à la réforme de la procédure budgétaire en France ”.
Son avant-propos : faut-il et peut-on réformer l’État en France ? C’est aussi le point de départ de sa conclusion.
Son thème central : la gestion de la performance dans l’État.
Son originalité : une approche internationale, fondée sur une enquête comparative menée dans huit pays.
L’ouvrage comprend trois parties :
- vers un nouveau modèle de gestion publique,
- les acquis de la gestion de la performance : effets d’annonce ou véritable révolution ?
- combler le retard français.
Les expériences étrangères témoignent que partout la modernisation des administrations est engagée et qu’un nouveau modèle de gestion publique, centré sur la performance, se diffuse dans les pays où la vision de l’État est marquée par la doctrine libérale comme dans ceux demeurés fidèles à la culture de l’État-providence.
Les auteurs présentent les objectifs, l’architecture et les méthodes de cette nouvelle gestion publique qui tend à s’ériger en standard à l’échelle internationale. Ils mettent en évidence les tendances convergentes qui se dessinent dans l’implantation et l’application de la gestion par la performance.
Ils examinent les acquis des réformes entreprises et leur impact réel sur le fonctionnement de l’État. Plus que la poursuite mécaniste d’économies budgétaires, les bénéfices principaux de ces réformes sont à trouver dans la réalisation des objectifs politiques qui les ont inspirées : efficacité des politiques publiques, transformation des responsabilités des ministres et des gestionnaires, transparence et renforcement du contrôle démocratique, diffusion d’une culture managériale au sein de l’administration.
La loi organique du 1er août 2001 modifie en profondeur la constitution financière du pays. Ouvrant pour la première fois depuis des décennies la voie d’un véritable changement, elle a défini un nouveau dispositif institutionnel, un projet concret de modernisation de la gestion publique fondé notamment sur la transparence des finances publiques et débouchant sur une véritable révolution des esprits et des méthodes.
Et les auteurs terminent sur une note d’espoir : si le succès le plus immédiat de cette initiative serait de combler rapidement le retard incontestable de nos méthodes de gestion publique, son enjeu le plus ambitieux et le plus stimulant pour notre administration est sans conteste de retrouver l’image d’excellence et de modèle dont elle a longtemps bénéficié au plan international.