Grâce au ferroviaire, la mobilité de demain sera verte, intelligente et durable
Pour Alstom, le secteur ferroviaire est au cœur de la mobilité verte et durable. Engagé en faveur du développement d’une mobilité verte, intelligente et durable, le groupe français poursuit ses investissements et son développement en ce sens. Explications de Henri Poupart-Lafarge (88), PDG d’Alstom.
Au cours des dernières années, le ferroviaire a connu de nombreuses évolutions et une croissance continue notamment grâce au développement d’une mobilité plus verte et durable. Quel regard portez-vous sur le secteur ?
La mobilité en général et le secteur ferroviaire en particulier sont au cœur de la lutte contre le changement climatique. Le secteur ferroviaire est, de tous les secteurs de la mobilité, celui qui a le plus d’externalités positives : c’est le plus respectueux de l’environnement, le plus sûr et celui qui utilise le moins l’espace public. Ce sera sans aucun doute la colonne vertébrale de la mobilité de demain.
Dans les villes, nous avons vu depuis un certain nombre d’années le développement des transports en commun pour désengorger les centre-villes. Nous avons, en 10 ans, inauguré énormément de lignes 1 de métro partout dans le monde que ce soit à Panama City, à Chenai, à Hanoi ou encore à Lima. De manière plus récente, nous avons également vu un engouement pour les trains grandes lignes ou les TGV pour des voyages de moins de 4h30, particulièrement en Europe.
Pour Alstom, le secteur ferroviaire est au cœur de le mobilité verte. C’est l’avenir de la mobilité qui se joue et c’est à nous d’innover pour accélérer cette transition.
Sur ce marché, quels sont les ambitions et les objectifs d’Alstom, aussi bien en France qu’à l’international ?
Notre ambition, affirmée dans notre plan stratégique « Alstom in Motion », est d’être le leader dans les solutions de mobilité durables et intelligentes, à la fois sur le marché français, européen et mondial. Nous sommes un acteur industriel avec un véritable savoir-faire dans de nombreux domaines technologiques, que ce soit les trains à grande vitesse, les trains du quotidien, les métros, les tramways, l’infrastructure, ou encore la signalisation, qui permet à tous ces systèmes de mobilité de se connecter et de rouler de manière efficace et sécurisée. Sans oublier les activités de service, qui permettent d’accroître la fiabilité du système ferroviaire.
L’innovation est un des piliers de notre stratégie, nous sommes par exemple les pionniers dans le domaine du train à hydrogène avec le premier train au monde en circulation en Allemagne depuis plus de deux ans.
Dans le contexte actuel, quels sont vos principaux défis ? Quels sont les sujets qui vous mobilisent ?
Les défis sont nombreux et passionnants lorsqu’on travaille sur la mobilité de demain, plus verte, plus durable tout en participant au désenclavement des territoires. Alstom est pleinement engagé pour contribuer à accélérer la transition écologique et développe pour ce faire de nombreuses innovations : les technologies à hydrogène et à batteries pour ouvrir des territoires au transport sur rail, la conduite autonome, ou des solutions d’intelligence artificielle avec notre solution d’orchestration du trafic Mastria. Nous sommes également mobilisés pour continuer à développer des partenariats d’innovation, comme nous l’avons fait avec la SNCF pour le TGV du futur.
Par ailleurs dans le contexte que nous connaissons depuis le début de la crise de la Covid-19, notre enjeu quotidien est de garantir un environnement de travail sécurisé pour nos salariés et de travailler avec nos clients pour assurer un transport toujours plus sûr.
Plus particulièrement, comment avez-vous vécu la crise de la Covid-19 ? Comment s’annonce la fin d’année ?
Le secteur ferroviaire a été durement affecté par cette crise sans précédent, mais nous avons su démontrer notre capacité de résilience, ainsi que notre réactivité, pour assurer les besoins de nos clients en termes de transport. Cependant la crise n’est pas terminée, la pandémie est toujours présente et nous devons continuer à sécuriser nos sites et proposer à nos clients un portefeuille de solutions innovantes pour répondre aux nouveaux impératifs sanitaires et offrir aux passagers des modes de transport sains grâce à des systèmes de traitement de l’air (filtration, air conditionné) et des surfaces (barres de maintien antibactériennes, bientôt anti-virus) ; de nettoyage, de désinfection, de gestion des flux de passagers.
Pour ce qui concerne les salariés d’Alstom, nous avons instauré une charte afin de favoriser le télétravail lorsque cela est possible. Au plus fort de la crise, sur nos 38 000 salariés, 24 000 ont pu continuer à assurer leurs fonctions à distance. Nous avons réussi de véritables exploits. Le suivi des tests du futur TGV américain à Pueblo (Colorado) a par exemple été effectué à distance, une première mondiale grâce à nos ingénieurs du Creusot en Saône-et-Loire.
Aujourd’hui nous avons un solide carnet de commandes et je suis confiant pour cette fin d’année : nous disposons de fondamentaux solides et dans le secteur ferroviaire, les commandes sont liées à des plans d’investissement à long terme.
Votre actualité est marquée par le rachat de l’activité ferroviaire de Bombardier. Qu’en est-il ?
Cette acquisition représente une étape transformante pour Alstom qui nous permettra d’augmenter considérablement notre capacité d’innovation pour répondre à la demande croissante de solutions de mobilité. Bombardier Transport est un acteur complémentaire d’Alstom aussi bien en termes de produits que de présence géographique. C’est une opportunité unique de renforcer les capacités du groupe et accélérer notre stratégie. Compte tenu de l’avancée des discussions avec les autorités de la concurrence partout dans le monde, nous sommes confiants de finaliser l’acquisition au 1er trimestre 2021.
En bref
- Un chiffre d’affaires de 8,2 milliards d’euros
- Un carnet de commandes de 9,9 milliards d’euros
- Une présence dans 60 pays
- 38 900 collaborateurs dans le monde