HealthTech française : la santé par la technologie
Depuis près d’une décennie, la HealthTech française connaît un développement particulièrement dynamique. Ce dynamisme s’inscrit dans la volonté politique de booster l’innovation en santé dans notre pays, alors que le plan France 2030 comporte un volet entier consacré au financement de la recherche et de l’innovation en santé.
Les synergies entre le monde universitaire, les industriels et les entrepreneurs de la HealthTech, de la BioTech ou encore de la MedTech ont largement fait leurs preuves et ont donné naissance à de nombreuses success-stories, qui font espérer de nouveaux progrès pour les professionnels de santé et de nouveaux espoirs pour les patients. On recense ainsi plus de 2 500 entreprises de la HealthTech sur le territoire national, auxquelles s’ajoute chaque année une centaine de nouvelles sociétés. Le recours massif à l’intelligence artificielle et aux algorithmes permet de repousser les limites scientifiques, notamment en termes de prédiction et d’analyse de données. Ces start-up, MedTechs et BioTechs, accompagnent aussi l’évolution du système de santé vers une prévention toujours plus efficace. Avec leurs outils numériques, leurs dispositifs médicaux et leurs plates-formes technologiques innovantes, elles apportent des solutions aux principaux défis de santé publique.
Dans un contexte marqué par l’inflation, ces entreprises innovantes ont néanmoins de plus en plus de mal à lever les fonds nécessaires pour poursuivre leur développement, pour lancer des essais cliniques ou pour commercialiser leurs produits. Si 2021 et 2022 ont été des années exceptionnelles en termes de financement, en 2023 – et probablement en 2024 – le marché de l’investissement s’est significativement resserré. Alors que l’innovation en santé représente un objectif sociétal et un vecteur de compétitivité pour la France, la question des financements doit être portée au plus haut niveau de l’État. Au-delà, on a besoin d’une simplification des démarches afin de faciliter et d’accélérer les mises sur le marché.
“Créer une relation de confiance avec l’opinion publique et les patients.”
Si la France assume un certain leadership en se positionnant comme le deuxième pays européen en termes de montants levés en 2023, de nombreuses actions doivent encore être lancées non seulement pour renforcer et sécuriser cette place sur l’échiquier européen et mondial, pour accélérer le développement de nouvelles thérapies dans des domaines où il y a actuellement un manque avéré de médicaments (maladies cardiovasculaires, maladies rares, maladies neurodégénératives, maladies oncologiques…), pour améliorer le quotidien des soignants et des médecins, mais aussi pour garantir la qualité du parcours de soin des patients. Dans cette démarche, il s’agit enfin de protéger les données personnelles et de créer une relation de confiance avec l’opinion publique et les patients, qui in fine doivent être les principaux bénéficiaires de toutes ces innovations.