Histoire des plages
À une époque où tout est traité dans l’urgence, tandis qu’en parallèle grandit la conscience d’une nécessaire réflexion sur les conséquences à long terme des actions humaines, l’Histoire des plages de Cannes et de La Napoule, remarquable par sa précision et sa rigueur, donne en peu de pages une analyse pertinente de l’interaction entre la Nature, l’Économie et l’Homme.
En expliquant comment et pourquoi ces lieux connus de tous ont eu des périodes noires (La Napoule ruinée par les inondations pendant trois siècles) et des périodes prospères comme c’est le cas depuis un peu plus de cent ans, ce livre rappelle de façon très concrète :
– que la satisfaction de besoins légitimes à court terme peut entraîner de grands inconvénients à long terme,
– que l’analyse des causes de ces inconvénients est longue et difficile,
– et que, heureusement, il reste possible par une politique constante et courageuse de concilier activité humaine et environnement.
Jean-Marie Martin conclut cette fresque, brossée sur presque cinq cents ans, par une réflexion sur les excès si facilement oubliés des déboisements du passé. S’appuyant sur l’expérience acquise au cours de sa carrière, il cite quelques exemples récents de déboisements conduits au nom du progrès ou de la nécessité dont les conséquences calamiteuses viennent conforter la réflexion de Rabelais : « Science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». Un livre à lire quand on est convaincu que c’est à partir de l’expérience que se bâtissent les meilleures politiques