Histoires et avenirs de l’éducation
Point n’est besoin de présenter Jacques Attali, qui parmi de nombreuses autres activités a, comme la quatrième de couverture de son livre le rappelle, écrit déjà 86 essais, romans, etc., traduits dans plus de vingt langues. Pour ma part, j’en étais resté jusqu’à naguère au souvenir ébloui des essais qu’il avait publiés à la fin de années 70 ; on se demandait comment quelqu’un pouvait être aussi intelligent, cultivé et inventif. L’ouvrage qu’il publie à présent s’inscrit dans cette lignée, ainsi que l’auteur le précise dans son introduction, dans la série des « Histoires mondiales et avenirs de… » commencée il y a plus de quatre décennies, sorte d’encyclopédie de notre temps.
L’auteur souligne aussi l’originalité et l’ambition du propos, puisqu’à sa connaissance il n’existait encore aucune histoire globale de l’éducation, « et encore moins de la transmission ». Le produit de cette ambition comporte 425 grandes pages, hors index, etc. Les 342 premières consistent en 6 chapitres consacrés chacun à une grande période de l’histoire de l’Humanité, découpés en fiches qui sont autant de synthèses par pays ou équivalent, dont l’auteur veille à dégager des lignes de force dépassant les frontières. Au milieu du sixième chapitre, il développe cette approche transversale pour notre temps sur une quarantaine de pages.
Cette prise d’altitude trouve son accomplissement dans le septième chapitre, qui cherche à dégager des scénarios pour l’avenir, exercice de prévision fort intéressant quoique aussi plutôt inquiétant. Mais Jacques Attali est un optimiste et il nous livre in fine trois fois 20 recommandations, pour le monde, pour la France et pour toi lecteur, afin que le pire soit évité et si possible le meilleur obtenu ! Puisse-t-il être écouté et compris !