Honoré d’Estienne d’Orves
Une biographie en bandes dessinée
De nombreuses places et rues à Paris et en province portent le nom d’Honoré d’Estienne d’Orves X 1921. Le grand hall de l’École lui est dédié.
La bibliographie est peu abondante aussi le nouvel ouvrage qui vient de paraître sous forme de BD mérite notre attention. Ce genre convient assez bien à la courte vie d’Honoré (fusillé à 40 ans).
La trame du livre va de l’arrestation à l’exécution. Sous forme de retours en arrière, la carrière militaire, puis son parcours qui l’a conduit de la flotte française désarmée à Alexandrie à la résistance active en France sont décrits.
Né au début du siècle dans une famille catholique d’aristocrates, il voit dès juillet 1940 où est son devoir de soldat en ralliant la France libre à Londres.
Après avoir installé un réseau d’espionnage, il est trahi et meurt sous les balles allemandes au Mont-Valérien le 29 août 1941.
Au cours de son procès, il fera preuve d’une grande générosité en tenant à prendre sur lui la responsabilité des faits pour tenter de sauver ses compagnons.
Mettant en pratique ses convictions religieuses, il ira jusqu’à embrasser l’officier allemand chargé de commander le peloton d’exécution, car chacun « avait accompli son devoir de soldat ».
Les illustrations accompagnent bien le récit et témoignent d’une reconstitution attentive de l’époque : vêtements, rues, bateaux de guerre, trains, prisons…