Il n’est peut-être pas inutile d’écouter les vieux cons
En 2015, Alain Nicolaïdis nous avait captivés en publiant Fiordalisa, grand roman historique, politique et philosophique. Deux ans plus tard, il nous surprenait en nous faisant faire un saut dans le futur : 2033, Après le chaos, une lueur d’espoir. Il publie aujourd’hui un essai politique sur l’état de la France et du monde Il n’est peut-être pas inutile d’écouter les vieux cons.
Le contenu surpasse le titre, pourtant excellent. Sur les guerres menées par l’armée française, la lutte contre le terrorisme, ô combien d’actualité, l’ultralibéralisme, la désindustrialisation de notre pays, l’Éducation nationale et la laïcité, la drogue, le régime totalitaire chinois, sur ces sujets d’actualité et quelques autres, l’auteur propose des analyses lucides et décapantes.
Ses propositions peuvent choquer, comme celle d’augmenter les impôts et les taxes pour corriger les déviances du capitalisme, difficilement audible dans un pays qui détient des records de prélèvements. Et on peut regretter parfois qu’il ne développe pas plus certains aspects, comme celui de la régulation des marchés indispensable pour éviter les situations de monopole et la création de rentes. Mais on a surtout envie de débattre avec l’auteur. Son ouvrage est d’une lecture facile, par une écriture limpide. Ce livre, publié par Librinova et disponible tant en version papier qu’en version électronique, excelle en sa constante pertinence. Il est roboratif, pour user d’un adjectif familier à des vieux cons.