Ingénieurs Sans Frontières Paris-Sud : le projet Nogo
Ingénieurs Sans Frontières (ISF) est une association de solidarité internationale créée en France en 1982. Elle est organisée en 38 groupes locaux, regroupant au total plus de 900 bénévoles, pour la plupart élèves ingénieurs.
L’un d’eux est le groupe Paris-Sud, qui regroupe les bénévoles de l’École centrale de Paris, de Supélec, de l’EPF et de l’École polytechnique.
C’est ainsi que des étudiants de l’École polytechnique s’investissent dans des projets de développement au Sud, ainsi que dans des actions “d’éducation à la solidarité internationale”. Le groupe Paris-Sud est actuellement investi dans trois projets :
- l’adduction d’eau potable à Kolobo, un village du Tchad ;
- l’adduction d’eau potable et l’électrification à Kouroukoro, un village de Guinée ;
- la construction d’un centre de santé à Nogo, un village du Burkina Faso.
C’est à ce dernier projet que mon groupe participe. Ce projet a débuté il y a deux ans, et chaque année, des élèves polytechniciens se sont investis afin de le mener à bien.
D’où est venue l’idée d’un tel projet ?
Ce sont les habitants du village de Nogo, un village du nord du Burkina Faso d’environ 4 000 habitants, situé près de la ville de Ouahigouya, qui ont eu l’idée de cette réalisation : ils ont en effet vu se construire à Silia, un village situé à une quinzaine de kilomètres de Nogo, un centre de santé, avec l’assistance d’une autre association à caractère humanitaire, SOS Sahel International.
Les villageois se sont ainsi rendu compte de la nécessité d’une telle construction pour leur village : le centre de santé le plus proche est situé à plus de dix kilomètres, et la route pour y aller est extrêmement cahoteuse. Il est donc, par exemple, impossible pour une femme enceinte de s’y rendre lors de son accouchement. De plus, l’éloignement du centre peut pousser une personne légèrement blessée à ne pas se soigner, ce qui peut entraîner une aggravation de la blessure.
La vie au village, été 2001.
Ce projet est donc à l’initiative des villageois. Une initiative locale est très importante dans la réussite d’un projet, car elle contribuera à la pérennisation de l’utilisation des structures construites : il s’agit de l’une des pierres angulaires de l’action d’ISF. L’aide que nous apporterons est en effet localisée dans le temps. Le fait que la population soit convaincue de la nécessité du projet lui permettra de perdurer.
Nous menons ce projet en collaboration avec SOS Sahel International. Deux missions ont déjà été effectuées sur place, durant l’été 2000 et l’été 2001 : deux équipes de deux étudiants, dont trois élèves polytechniciens, sont parties pendant un mois au Burkina Faso, afin de rencontrer les habitants du village, et de dimensionner leurs besoins.
Il s’est avéré qu’effectivement un centre de santé était nécessaire. Pour le moment, presque aucune habitante de Nogo n’accouche avec une assistance médicale. Mais un sondage réalisé auprès des villageoises révèle qu’elles sont en grande majorité prêtes à se déplacer pour venir au centre de santé quand celui-ci sera construit.
Cet été, une mission, dite de “préréalisation ”, sera organisée, à laquelle je participerai. Il s’agira alors de contacter sur place les entreprises susceptibles de construire le centre et de signer les contrats afin que les travaux puissent commencer. Ce sont les villageois qui s’assureront du bon déroulement des travaux, secondés par SOS Sahel International, qui possède une équipe permanente au Burkina Faso. Un comité de suivi des travaux a d’ores et déjà été mis en place dans le village de Nogo, constitué de villageois volontaires.
Financièrement parlant, nous devons réunir environ 3 000 euros (environ 20 000 F) pour la mission de cet été, et à plus long terme, en collaboration avec SOS Sahel, environ 150 000 euros (environ 1 MF) pour la construction du centre de santé.
Si le projet vous intéresse, que vous désirez nous aider ou simplement avoir un complément d’information, voici nos coordonnées : http://www.isf-paris-sud.fr.st