Inquiétude et solidarité
La pandémie et les restrictions qui en résultent se prolongent au-delà de tout ce que nous aurions pu imaginer, ne serait-ce qu’il y a trois mois.
Il n’est pas dans mon intention d’en commenter les conséquences sur l’économie ou sur les entreprises, ce qui serait plutôt mon champ de compétences le plus naturel. Il y aurait beaucoup à dire, en effet, sur la perturbation profonde des échanges, sur la paralysie totale de nombre de secteurs d’activité ou sur la transformation radicale de bien des domaines de la vie courante.
Je voudrais dans ces premières lignes de La Jaune et la Rouge de mars 2021 exprimer mon inquiétude et ma solidarité, non sans une pointe d’admiration, pour nos camarades présents à l’École ou ceux des jeunes promotions, à peine sorties. Je pourrais d’ailleurs élargir ma réflexion à l’ensemble des jeunes de vingt à trente ans qui voient leurs belles années tronquées, leurs projets et leurs rêves contrariés.
Je n’aurais pas pu imaginer, il y a douze mois à peine, des promotions de polytechniciens enfermées dans les caserts à suivre des cours en ligne, sans activités sportives, sans projets collectifs, sans binets, sans bôbar… Ils sont bien sûr à l’image de la jeunesse de tout le pays et l’on pourrait me rétorquer que les promotions qui ont connu les guerres mondiales ont vécu bien pire. C’est vrai ! Mais le propre de l’homme est toujours de rêver mieux pour ses enfants que pour lui-même. Le plus impressionnant est l’adaptation collective et rapide à des conditions extraordinaires. Cette adaptation ne doit pas nous faire oublier les situations individuelles de détresse. Les équipes de l’X et de l’AX y sont extrêmement attentives.
Sur un ton moins grave, quand vous lirez ces lignes, nous serons entrés dans le cycle de renouvellement du conseil de l’AX. Pour la deuxième année consécutive, un choix plus large et plus diversifié sera offert à votre suffrage. Je ne dirai qu’un mot : Votez !