Jacques Spitz (1896−1963) X‑1919S
Proposé et coordonné par Pierre Laszlo, le bulletin n° 61 de la Sabix est consacré à un polytechnicien résolument atypique : Jacques Spitz. Engagé volontaire en 1914 à l’âge de 17 ans, celui-ci ne semble pas traumatisé par la Grande Guerre et écrit même dans son Journal : « Je songe que la guerre, à ne considérer strictement que mon égoïsme, ne m’a rien apporté que d’agréable. »
Entré en 1919 à l’École polytechnique, il se passionne peu pour l’enseignement et sort dans un rang médiocre. Il consacrera, le reste de son existence, à la littérature.
Le nom de Jacques Spitz est peu connu du grand public, mais aujourd’hui, cinquante ans après sa mort, ses œuvres sont rééditées en France, en Italie, en Pologne et aux États-Unis, et elles ont donné lieu à une remarquable adaptation en bandes dessinées.
Fait notable : cet intérêt concerne pour l’essentiel les œuvres de science-fiction, auxquelles Spitz attachait peu de prix, alors que sa production « littéraire », d’une grande recherche stylistique et formelle, dans un esprit proche du surréalisme, n’est plus connue que de quelques amateurs.
J’espère que ces quelques lignes vous convaincront de lire ou relire un auteur particulièrement attachant. Vous ne le regretterez pas !
Le numéro se termine par l’annonce d’un colloque dédié à Jacques Spitz qui se tiendra à Bordeaux en mars 2019, témoignant de l’actualité de son œuvre.