La finance peut-elle être au service de l’homme ?
L’auteur est un homme de convictions : « Il n’y a pas d’économie sans morale… », écrit-il. L’analyse de la moralité dans le champ économique est un exercice délicat, car il est toujours tentant de mélanger ce qui ressort de convictions purement personnelles et ce qui relève d’une observation plus factuelle.
Cela étant, l’intérêt de ce livre est de réaliser un rapide tour d’horizon des grandes questions économiques comme le rôle du marché et de l’État, le travail et la rémunération, en cherchant à chaque fois à donner des indications sur ce qui est raisonnable, donc moral.
Il n’y a pas d’économie sans système financier et l’auteur passe en revue la formation des prix, la volatilité des marchés, les risques systémiques, et analyse à sa manière les limites dans lesquelles il convient de rester.
Certes les lois et réglementations permettent d’éviter une partie des débordements, mais ne faudrait-il pas aussi introduire « des critères moraux et de Bien commun » et c’est alors que la finance pourrait rester au service de l’homme.
À noter un chapitre (le dernier de l’ouvrage) sur « la finance et le don » qui étonne d’abord mais trouve fort à propos sa place en livrant une analyse pleine d’intérêt.
Un livre qui s’adresse à un large public.