La littérature ça paye
La littérature ça paye, autre titre possible : Boostez vos existences, lisez Proust ! La thèse est là, tout entière : la littérature est un exhausteur de vie. Pour accéder à la littérature : la lecture – d’où le terme contracté de lettrure qui désigne le résultat d’une opération littérature-lecture indispensable à votre vision-compréhension du monde et vos aptitudes relationnelles. Et mère de toute lettrure : À la recherche du temps perdu.
Voilà un petit livre riche, destiné aux gens occupés au sens que lui donnait non sans ironie Montaigne, gens sérieux avec métiers à responsabilités, gens – paradoxe à franchir – qui n’ont donc pas le temps de lire.
Autour du thème principal, le propos se déploie et folâtre. L’intime se fait jour. Perte de la mère à 14 ans, plus tard de la compagne, figure du père, transition des sciences aux lettres, grandeurs d’établissement (Collège de France, Académie) et l’aveu : Ça n’a pas été du gâteau.
On butine beaucoup. Pierre Bourdieu et cette question : Mérite-t-on son mérite ? Philippe Djian, Paul Valéry, Entre les murs (Palme d’or 2008 à Cannes), saint Augustin, saint Ambroise et la lecture silencieuse, N. Sarkozy et F. Hollande (tous deux d’insuffisante lettrure), B. Mandeville (La fable des abeilles, 1714), la loi de Baumol (il faut se renseigner), Baudelaire (Perte d’auréole). Édouard Manet (La lecture), Alain Finkielkraut, Maurice Barrès, etc.
Et puis toujours, en conclusion : L’habileté narrative et poétique améliore l’exercice de toutes les disciplines. On adhère !