La philanthropie et la Family Office
Comment contribuez-vous à la philanthropie dans l’accompagnement des familles ?
Pour les héritiers les plus éclairés et les mieux éduqués des grandes familles industrielles, il est essentiel, voire vital de produire et de transmettre du sens et une direction à forte portée aux générations suivantes.
Dès lors que leur fortune est productive, bien surveillée et que leurs placements sont bien organisés, la sérénité résultante leur procure hauteur de vue et intense désir de réalisation.
Pouvez-vous nous donner un exemple ?
Il y a 7 ans, une de mes clientes choisit de financer une jeune entrepreneuse autour de la nutrition saine. Pour elle, il ne s’agit pas d’un simple financement de business angel, mais d’un véritable projet aidant tout un chacun à vivre plus longtemps et mieux.
Son but premier n’était pas de trouver un marché et d’être rentable, mais de créer, développer et offrir un artisanat d’approvisionnement et de nutrition sain, bon, et appuyé sur des connaissances médicales et scientifiques.
Ainsi, à la gestion traditionnelle des biens de ma cliente s’est ajoutée la mission de faire réussir ce projet avec des conseils externes pertinents, un business plan réaliste et une ambition décennale.
Je me suis très vite rendu compte du caractère essentiel de cette initiative pour ma cliente, alors que son entourage proche restait très dubitatif et la laissait isolée dans sa démarche.
La mise en œuvre du projet, la pertinence des investissements réalisés ainsi que la constance dans l’effort ont finalement forcé le respect de ses proches et deux de ses enfants ont même intégré l’entreprise.
Et j’ai proposé à ma cliente de créer une Fondation de dotation entièrement indépendante de l’entreprise, avec une action centrée sur la nutrition et l’amélioration de la santé, en lien avec de grands centres de recherche.
J’ai recommandé ce choix juridique, car il permet de garantir pérennité et continuité de l’action dans le temps, bien au-delà de la vie de sa créatrice et de son conseil.
Cette fondation naissante s’appuie aujourd’hui sur un grand nom de l’associatif et un choix d’experts scientifiques et médicaux reconnus. J’ai bien sûr proposé de leur adjoindre les meilleures compétences des millenials de la famille, pour pérenniser le lien entre la Fondation et plusieurs branches de la Famille.
Nous avons ensuite prévu des partenariats avec plusieurs ONG et organismes publics locaux et internationaux, afin de permettre économie de moyens et focalisation sur les besoins les plus essentiels.
Vous êtes également engagés dans le monde de la philanthropie à un niveau plus personnel. Pouvez-vous nous en dire plus ?
En effet, j’accompagne Cédric Villani, Thanh Nghiem et Fabienne Cazalis depuis près de deux ans, autour de trois sujets :
- La sauvegarde de notre planète pour les générations futures, qui va faire l’objet d’un Manifeste en librairie le 15/9/17 conjointement à la sortie du film d’Al Gore le 27⁄9. Cédric et Al se connaissent déjà.
- La cognition atypique grâce aux travaux de Fabienne au CNRS.
- La composition musicale facilitée par les machines fantastiques de Patrice Moullet au service des grands handicaps, en partenariat avec le MIT, le CNRS et le Boston Children Museum.
Par ailleurs, les week-ends, j’accompagne bénévolement depuis 8 ans quelques dizaines de hauts potentiels en difficulté ou en désespérance de tous âges ; j’interviens régulièrement dans des conférences en tant qu’Ambassadeur de Mensa International et Président de la Fondation Eleaur les Guépards en faveur des précoces hyperactifs.
Pour soulager plus extensivement la souffrance, et permettre aux Guépards d’atteindre leur plein potentiel de rayonnement, nous avons créé une application iPhone et le site : www.eleaurlesguepards.foundation où l’on trouve des audios d’autohypnose gratuits téléchargeables ainsi que des vidéos réalisées grâce à Mensa Aquitaine sur l’hypersensibilité.
Nous avons enfin écrit avec Arielle Adda « Adultes Sensibles et Doués : Trouver sa place au travail et s’épanouir », livre publié chez Odile Jacob : ce livre de « self help » s’est vendu à 10 000 exemplaires en 2 ans et sa traduction en anglais vient d’être achevée pour une parution américaine en 2018.