La puissance par le gratuit
L’argent est un excellent serviteur, mais c’est un maître catastrophique car il fabrique sa croissance en cultivant les catastrophes. La croissance d’un PIB se fabrique par la croissance des destructions. Guerres, destructions militaires, civiles, sociales, sanitaires, écologiques, disparition des espèces, transformations climatiques, désertification, raréfaction des ressources, tout augmente nos marchés et nos emplois.
L’explosion démographique est la locomotive de ce système. La filière des dégâts sociaux finance la surnatalité des populations les plus défavorisées pour fabriquer les problèmes qui protègent nos emplois (travailleurs sociaux, crèches, éducateurs spécialisés, policiers, gardiens de prison, juges ou avocats, logements).
Le gratuit n’est pas le don
Cultiver le gratuit n’est pas cultiver le don, ce n’est pas prendre aux riches pour donner aux pauvres. C’est cultiver la facilité d’accès aux ressources.
Un travail en moins ce sont deux bras en plus, disponibles pour d’autres tâches
Un travail en moins ce sont deux bras en plus disponibles pour d’autres tâches. Frédéric Bastiat l’écrivait dès 1850. Pour illustrer ce que signifie » protéger les emplois du jour en freinant la productivité « , il proposait d’interdire d’affûter les haches pour tripler les emplois de bûcherons.
Les emplois de caissières dans nos supermarchés vont disparaître en grand nombre par la productivité qu’apportera la lecture des articles sans vider nos chariots. Mais il n’y a aucune raison pour que les nouvelles tâches proposées à ces deux bras en plus créent instantanément autant de valeur ajoutée financière que dans leur emploi précédent.
Par ces temps de reconversion il importe pour le travailleur que ses ressources restent viables. La productivité c’est de rendre moins cher ce qui est payant. Le préventif c’est de le rendre gratuit. Notre système de répartition est la clé pour transformer le travail en source de revenu complémentaire et non de revenu vital.
Le système de répartition pèse déjà la moitié du PIB, et il fournit déjà la majorité de leurs revenus à la majorité des foyers français. Aujourd’hui, seuls nos problèmes méritent ses aides (chômeur, surnataliste, parent isolé, handicapé, vieux, malade, incompétent, pauvre).
Faire disparaître les emplois n’implique pas davantage de chômeurs. Retraités, bénévoles, stagiaires, étudiants, il y a tant d’autres possibilités.
Témoigner et déranger l’ordre établi
Au lieu de ne rien voir, nous taire, ne rien témoigner, manifester pour la protection de nos emplois ou la croissance de notre PIB, il faut développer le gratuit. Pour ce faire, notre » travail médiatique » est autrement plus important et productif de richesses que notre travail professionnel. Il consiste à s’interroger sur nos propres comportements (métier, secteur, pays), et à témoigner, en voulant l’intérêt de tous.
La puissance augmente en acceptant de voir ce qui dérange l’ordre établi. Nos révolutions scientifiques sont nées d’avoir eu le droit d’observer ce qui ne collait pas avec les évidences du jour. Le gratuit est un chemin économique pacifique et puissant pour la révolution sociale mondiale en cours.