La Russie de demain à la lumière de son histoire littéraire

La Russie de demain à la lumière de son histoire littéraire

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°797 Septembre 2024Par :

Gilles Cosson (X57)

Rédacteur : Pierre Séguin (X73)Editeur : Les éditions de Paris Max Chaleil, avril 2024

Notre cama­rade Cos­son est un auteur pro­li­fique qui, depuis la fin des années 80 du siècle der­nier et son départ en retraite de l’industrie et de la banque, a pour­sui­vi sans dis­con­ti­nuer la publi­ca­tion d’une ving­taine d’ouvrages de natures très variées (romans, récits, essais, réflexions spi­ri­tuelles…) ayant pour une bonne part été recen­sés dans nos colonnes. 

Le livre qu’il publie cette année est petit par le for­mat (moins de 70 pages de texte, bien aérées) mais grand par l’ambition : éclai­rer par la lit­té­ra­ture russe l’évolution poli­tique pas­sée de la Rus­sie et sur­tout ses pers­pec­tives d’évolution future (en termes clairs : un peuple vieillis­sant condi­tion­né par ses cinq siècles d’esclavage qua­si inin­ter­rom­pu est-il sus­cep­tible d’accéder à la matu­ri­té politique ?). 

L’auteur a beau­coup voya­gé ; il s’est tou­jours inté­res­sé au monde russe (en témoigne par­mi d’autres son Tour­mente et Pas­sion de 2001 rela­tant les aven­tures d’un aris­to­crate balte entre la fin du tsa­risme et le nazisme, cf. notre numé­ro 562) ; on a le sen­ti­ment qu’il nous lègue là son tes­ta­ment intel­lec­tuel sur le sujet. Il estime que les écri­vains ont joué un rôle majeur dans l’effondrement du sys­tème sovié­tique, plus que, la guerre aidant, lors de l’effondrement du sys­tème tsariste. 

Actuel­le­ment les écri­vains sont retom­bés dans les impasses sovié­tiques, avec un régime tyran­nique qui ne peut tolé­rer leur indé­pen­dance de pen­sée. Pour­tant ils auraient matière à éclai­rer une jeu­nesse dont le régime sacri­fie les pers­pec­tives d’adaptation au monde réel, qui s’imposera à la Rus­sie mal­gré ses fic­tions idéo­lo­giques. L’auteur est opti­miste par nature, on peut ne pas l’être autant que lui…

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