La solution qui sécurise toute la vie d’un contrat d’assurance
Lancée en 2008, Smalltox est une solution qui fait le lien entre les distributeurs de produits d’assurance et ses métiers classiques. Son directeur général, Adlen Yousfi nous en dit plus dans cette interview.
Qui est Smalltox ? Quel est votre positionnement dans le monde de l’assurance ?
Smalltox est l’éditeur de la solution logicielle éponyme. C’est une solution complète de distribution et de gestion pour des produits de complémentaire santé, prévoyance et IARD, aussi bien pour les particuliers que les professionnels. Nous sommes en position d’intermédiaire entre les concepteurs de produits d’assurance et ses métiers classiques : la comptabilité, la gestion, l’actuariat, etc.
Le cœur de l’application est le moteur de tarification, autour duquel s’articulent les fonctions utilisateur : le parcours de souscription et l’outil de gestion et de reporting. Ces fonctions sont utilisables via des écrans en marque blanche, des webservices ou une alimentation d’entrepôts de données.
Au-delà, notre principale caractéristique est l’accompagnement tout au long de la vie des produits d’assurance que nous mettons à la disposition de nos clients. Nous nous inscrivons dans une véritable relation partenariale avec eux.
Créée en 2008, Smalltox emploie aujourd’hui 12 collaborateurs, gère 350 000 personnes et réalise un chiffre d’affaires de 2 millions d’euros.
Vous vous appuyez sur une double compétence : une fine connaissance du monde de l’assurance associée à une expertise en informatique. En quoi cette double casquette est-elle une véritable force ?
Dans le monde de l’assurance, cette double compétence est rare et c’est donc là que réside notre valeur ajoutée. L’informatique n’est qu’une mise en œuvre d’une organisation, alors que la logistique ne fait pas partie des métiers classiques de l’assurance. Connaître le métier nous permet d’apporter un conseil pertinent dans l’organisation même des processus du client.
L’enjeu clé est d’être légitime pour inciter le client à questionner sa pratique, l’amener à nous l’expliquer et lui permettre de mieux comprendre ce dont il a besoin via cette démarche dialectique.
Cela nous permet également d’anticiper les besoins du client en préparant en amont les fonctionnalités dont ils auront besoin. Cette préparation permet de fabriquer un moteur paramétrable pour répondre aux différents besoins et sur lequel il ne sera pas nécessaire de faire des développements spécifiques, qui sont généralement les principaux obstacles à la rentabilité et à la réactivité des projets.
Par exemple, dans le cadre du parcours de souscription, nous allons être en mesure de sécuriser tout le volet réglementaire en termes d’émission de contrats ou de devis, de certificats d’adhésion, etc. En cas de changement de législation ou de réglementation, sur le plan technique et informatique, nous sommes en mesure de mettre à jour très rapidement les différents éléments qui seront alors actualisés pour tous les acteurs directement.
Concrètement, à quels besoins et problématiques répondez-vous ? Comment cela se traduit-il ?
Un produit d’assurance est un millefeuille qui est composé de plusieurs garanties et qui implique différentes parties prenantes constituées de primes, de chargements de différentes catégories, de taxes et de frais. Une cotisation pourra contenir des dizaines de lignes distinctes qui feront chacune des lignes comptables. Par exemple, une cotisation d’assurance automobile pourra inclure des garanties responsabilité civile, dommage, incendie/vol/vandalisme pour l’assureur IARD, la protection du conducteur pour l’assureur prévoyance, les garanties d’assistance et les honoraires de l’intermédiaire, chaque élément se subdivisant en primes, chargements et taxes différents.
L’idée derrière la conception du moteur de tarif de Smalltox est de décomposer ce tarif dès sa présentation au client. Cela permet de transporter le millefeuille sur toute la chaîne de souscription, de gestion et de reporting et jusqu’à chacun des intervenants, notamment les comptables et les actuaires en bout de chaine.
“Connaître le métier nous permetd’apporter un conseil pertinent dansl’organisation même des processus du client.”
Quelques mots sur vos partenaires
Nos clients et nos partenaires sont les InsurTechs, les gestionnaires, les grossistes, les compagnies d’assurance, les mutuelles et les institutions de prévoyance.
Plus précisément, le point d’entrée est généralement soit la direction commerciale (ou le service marketing produit) qui a besoin d’outils, de processus et d’accompagnement dans sa relation avec les assureurs, soit la direction technique (actuariat) du porteur de risque qui nous demande de nous insérer dans le processus pour sécuriser la remontée d’information.
Ensuite, les directions IT peuvent nous intégrer harmonieusement dans leur système existant pour profiter de notre valeur ajoutée sans perturber les fonctionnalités déjà en place et sans provoquer des coûts d’intégration excessifs qui rendraient le projet non-rentable.
Ils apprécient de pouvoir insérer facilement nos briques dans leur processus avec un accompagnement précis, rapide et particulièrement compétitif.
Aujourd’hui, comment vous projetez-vous sur le marché ?
Smalltox est actuellement leader du support fonctionnel sur le marché de la complémentaire santé, et notamment sur le segment santé individuelle. Nous ambitionnons de renforcer notre positionnement sur la partie IARD (assurance dommage) et les assurances dédiées aux entreprises. Nous nous inscrivons aussi dans une démarche d’amélioration continue aussi bien sur le plan technique que technologique afin d’inclure de nouvelles fonctionnalités.
Cependant, le marché de l’assurance va évoluer fortement dans les années à venir sur le plan règlementaire. Solvabilité, rémunérations des intermédiaires, fiscalité des assurances, conseil, renforcement de la concurrence… tous ces points sont dans le collimateur des législateurs français et européens.
Je suis de ceux qui pensent que la plupart de ces évolutions sont positives quand elles sécurisent les assurés et facilitent la compréhension de leurs contrats, droits et obligations. Je vois cette situation comme des opportunités de faire mieux demain.
Les évolutions qui doivent être déconseillées au législateur sont toutes celles qui ne servent pas à l’assuré et permettent de se donner bonne conscience, comme le « tartinage » des mentions juridiques dans les contrats que personne ne lit ou les règles tellement contraignantes qu’elles limitent de façon excessive la concurrence et amènent ainsi une inflation des prix, comme sur les assurances collectives de personnes pour les petites entreprises pour lesquelles la règlementation a créé de facto des chasses gardées.
Être transparent, loyal et sécurisant avec les assurés est la plus importante des innovations et cela nécessite une certaine liberté. Sur ces points, les assureurs devraient plus être attendus sur le résultat que sur le formalisme.