LA VERTU N’EST PAS DE TROP EN POLITIQUE

Dossier : Arts, Lettres et SciencesMagazine N°642 Février 2009Par : Paul BernardRédacteur : Bernard Galinou (59) et Daniel Robequain (59)Editeur : Paris – Ed. Economica 49, rue Héricart, 75015 Paris. Tél. : 01.45.78.12.92.

Couverture du livre : La vertu n'est pas de trop en politiqueLe livre du pré­fet Paul Ber­nard contient nombre de cri­tiques et de pro­po­si­tions à l’égard de la situa­tion poli­tique française.

  • Par­mi les cri­tiques : aban­don de la culture fran­çaise, fai­blesse de la réflexion poli­tique, médio­cri­té de la com­mu­ni­ca­tion média­tique, défi­cits bud­gé­taires, com­mer­ciaux et sociaux, immi­gra­tion mal maî­tri­sée, échec de la lutte contre la pau­vre­té et les inéga­li­tés, car­can des par­tis poli­tiques, délin­quance, drogue et violence…
  • Dans les pro­po­si­tions : retrou­ver l’amour de la France et des prin­cipes fon­da­teurs ; lier poli­tique et ver­tu : cou­rage, rigueur, digni­té morale ; redé­cou­vrir inté­rêt géné­ral et bien com­mun ; fon­der une spi­ri­tua­li­té répu­bli­caine tonique et apai­sante sur la morale laïque, l’humanisme, le ser­vice public ; faire de l’économie en appli­quant le bon sens aux réa­li­tés ; pour méri­ter la paix civile, appri­voi­ser la vio­lence, à tra­vers arti­sans de paix et de soli­da­ri­té ; redon­ner à la culture fran­çaise sa voca­tion à sti­mu­ler civi­li­sa­tion et esprit cri­tique… Mais on reste sur sa faim sur pas mal de points.
  • Pour­quoi la France est-elle si dif­fi­cile à réfor­mer ? Trouve-t-on dans l’histoire de notre pays des expli­ca­tions et des pistes pour amé­lio­rer la situation ?
  • Pour­quoi incri­mi­ner seule­ment les « poli­tiques », alors que c’est nous qui les éli­sons, et sommes donc aus­si res­pon­sables de ce qu’on leur reproche ?
  • Le « bien com­mun » ne serait ni « de droite » ni « de gauche », mais alors com­ment et par qui le défi­nir ? N’est-ce pas le rôle de par­tis de qua­li­té et de syn­di­cats repré­sen­ta­tifs et res­pec­tés ? Le réfé­ren­dum sur les grandes réformes n’est pas sans dan­ger (assi­mi­la­tion à un plé­bis­cite, 1969, ou ques­tion binaire sur des matières com­plexes, 2005, Europe).
  • La décen­tra­li­sa­tion est certes allée par­fois trop loin, mais l’État n’a plus d’argent et c’est celui qui paie qui commande !
  • Le regrou­pe­ment des trois fonc­tions publiques n’est-il pas contraire au prin­cipe de libre admi­nis­tra­tion des col­lec­ti­vi­tés locales ?

Chan­ger les mœurs, oui ; mais com­ment le faire dans le cadre de l’Europe et du monde !

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