L’adaptation au cursus polytechnicien vue par les deux lauréats étrangers du prix Sacerdote
Le prix Sacerdote
Créé par la Fondation de l’X il y a trois ans, il récompense chaque année un élève étranger (deux, exceptionnellement, en 1999) et un élève français qui se sont singularisés par leurs démarches pour travailler dans différents pays.
La langue française
Mahdi Anvari considère que c’est un des problèmes principaux avec le rythme de travail. Il est vrai que beaucoup d’élèves arrivent à l’X avec peu d’expérience du français : un an et quelquefois moins. Ionut Zolti, par exemple, a fait ses quatre ans d’études à Bucarest dans un département qui enseignait en anglais.
Bel effort de la part d’un élève roumain, mais qui ne lui a pas été aussi utile, pour le moment, qu’à deux de ses compatriotes venus à l’X depuis la même université mais qui avaient choisi le département où l’enseignement était en français.
Le rythme de travail
Les deux élèves ont été très surpris par la longueur des journées. Ils n’étaient pas habitués à être en cours du matin au soir, contrairement aux élèves français qui entrent à Polytechnique après avoir suivi le rythme très élevé des classes préparatoires.
Les sciences humaines
Ionut Zolti, qui avait déjà suivi quelques cours de sciences humaines en Roumanie, apprécie cette particularité de l’École. Il avoue toutefois ne pas toujours voir les liens entre les multiples matières enseignées à l’X, mais suppose que la formation polytechnicienne est un ensemble cohérent : “ J’espère qu’à la fin de ma scolarité je me rendrai compte des apports de chaque discipline ” précise-t-il.
Le sport
Approbation complète de la part des deux élèves : “ Je trouve ça très bien ” résume Mahdi Anvari. “ C’est une des raisons pour lesquelles j’ai choisi de venir ici ” ajoute Ionut Zolti.
L’encadrement militaire
“ L’aspect rigoureux de l’armée m’a rendu plus ordonné ” affirme Mahdi Anvari. Ionut Zolti, qui s’attendait à moins de souplesse de la part de l’encadrement, est maintenant rassuré : “Les civils ont des qualités et des défauts, les militaires aussi, et je crois finalement qu’à Polytechnique les deux catégories cohabitent en ne gardant que leurs qualités. ”
L’éloignement géographique
Pour l’année 1999–2000, Mahdi Anvari a programmé deux retours en Iran (Noël et l’été) et Ionut Zolti trois ou quatre en Roumanie (Noël, février, Pâques (peut-être) et l’été). Ils affirment bien supporter l’éloignement, surtout Ionut Zolti qui était déjà en internat en Roumanie.
Il n’ont jamais songé à abandonner l’X, mais avouent que les premiers mois sont difficiles et qu’un élève étranger qui n’a pas de bonnes notes au premier trimestre peut facilement se décourager.