L’âge du jeu
Dans ce texte court mais dense, l’auteur s’attaque au jeu comme matière philosophique.
Tout est jeu, bien au-delà de la définition ludique simpliste que nous en avons intuitivement ; la frontière entre le ludique et le sérieux est souvent illusoire, dans les jeux politiques par exemple.
Plusieurs typologies sont possibles : jeux de rites, de règles ou de réflexion ; ou encore jeux de compétition ou de relations qui contribuent à la résilience individuelle et collective. Le jeu conditionne les joueurs et fait partie de notre humanité et de son évolution car il contribue au façonnage et à la transmission des connaissances et des comportements.
Plus que l’enjeu lui-même, c’est l’expérience intérieure du joueur qui compte : il y expérimente émotion et empathie.
L’auteur développe plus longuement ce qu’il appelle les jeux de forme qui reflètent leur société d’origine comme peuvent le faire par exemple les jeux de go (principe de collaboration) ou d’échecs (principe de compétition).
L’ère digitale dans laquelle nous entrons décuple les possibilités du jeu et bouscule toutes nos structures.
Les millenials sauront-ils apprivoiser ces techniques pour rendre notre monde plus efficace en développant la création collective par exemple ?
Les structures au pouvoir réussiront-elles à contrôler ce flot comme elles ont toujours tenté de le faire ?
Pas encore de réponse mais l’auteur est convaincu que nous entrons dans l’âge du jeu.