L’avenir énergétique de la France s’écrit dès aujourd’hui chez EDF !
Souveraineté énergétique, lutte contre le réchauffement climatique, décarbonation de l’énergie, carrières épanouissantes et diverses… sont au cœur de la filière nucléaire française qui ambitionne de recruter 10 000 personnes par an sur la prochaine décennie. En première ligne du secteur, EDF se mobilise en France et à l’international pour assurer la pérennité et le développement de cette filière aujourd’hui stratégique. Le point avec Jérémy Ladet, chef du service Génie civil à la Division de l’Ingénierie du Parc nucléaire et De l’Environnement.
Dès votre sortie de l’école, vous avez rejoint EDF, il y a déjà 14 ans. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ?
Issu d’une famille dont de nombreux membres travaillaient dans le service public, c’est très naturellement que j’ai fait le choix de rejoindre EDF. Au-delà de mon appétence personnelle pour les sujets liés aux questions de souveraineté et au milieu de l’énergie, j’ai très vite été séduit par la taille et la complexité des projets industriels.
Dès ma sortie de l’école, j’ai intégré EDF au sein de la filière des systèmes d’information. J’ai ainsi été amené à travailler sur divers thématiques passionnants : les datacenters, le cloud, la gouvernance de la filière et la transformation numérique de l’entreprise… Après cette première partie de carrière d’une dizaine d’année, j’ai eu l’opportunité de rejoindre l’Etat-Major de la Direction du Parc Nucléaire et Thermique où j’ai pris la responsabilité de la coordination des activités internationales et du comité des engagements. Ingénieur de formation et passionné des questions industrielles, j’ai souhaité ensuite contribuer directement à l’ingénierie nucléaire. Ainsi, en 2022, j’ai intégré la Direction de l’Ingénierie du Parc nucléaire et De l’Environnement (DIPDE) à Marseille comme chef du service Génie civil.
Dans le secteur du nucléaire mondial, quelle place occupe la France ? Qu’en est-il du positionnement d’EDF ?
Notre pays dispose d’un important parc nucléaire qui a vocation à se développer dans les prochaines années. En effet, le 10 février 2022, le Président de la République Emmanuel Macron a confirmé la relance du nucléaire français avec la construction d’au moins six nouveaux réacteurs du type EPR2.
Le développement de l’énergie nucléaire présente de nombreux atouts et apporte des réponses concrètes aux besoins de préservation de la planète (enjeu climat), de souveraineté énergétique et de maîtrise du prix de l’électricité. Avec un parc de 56 réacteurs, EDF se positionne comme le premier exploitant nucléaire mondial et au de-là de se préparer à construire de nouveaux réacteurs en France, poursuit les projets en cours en Angleterre (HPC et bientôt Sizewell) et apporte son expertise aux pays européens qui ont choisi de relancer une filière de production d’électricité nucléaire (République Tchèque et Suède notamment).
Depuis la mise en service du parc nucléaire français, EDF assure une maintenance de cet outil industriel au meilleur niveau de performance et de sûreté. Décennie après décennie nos équipes propose des modifications pour améliorer le design initial et maintenir nos machines au plus haut niveau de sûreté.
C’est notamment ce que nous faisons à la DIPDE à Marseille. Très proches de l’exploitant et quotidiennement mobilisés pour étudier et déployer ces modifications sur les sites nucléaires nous sommes ainsi un acteur majeur des visites décennales du Grand Carénage, un important programme d’investissement qui a été lancé par EDF en 2014 qui vise à étendre la durée de vie des centrales existantes au-delà de 40 ans. Toute la difficulté de cet exercice est de déployer sur nos centrales les modifications les plus optimales techniquement et financièrement sans pour autant en complexifier l’exploitation ! Tout cela est évidemment réalisé en dialogue permanent avec l’Autorité de Sureté Nucléaire.
Pour mener tous ces projets et relever l’ensemble de ces défis, quels sont les profils et les compétences retrouvés dans vos équipes pluridisciplinaires ?
La DIPDE compte 2300 collaborateurs répartis entre le siège à Marseille, Lyon, Montrouge et des équipes localisées directement sur nos centrales nucléaires. Nous y trouvons principalement des profils d’ingénieur études qui conçoivent les meilleures modifications possibles, des chefs de projets qui orchestrent l’ensemble des opérations et des conducteurs de travaux qui déploient ces modifications sur les sites nucléaires.
D’un point de vue technique, parce que nous travaillons sur un outil industriel très complexe, nous nous appuyons sur presque toutes les expertises de l’industrie nucléaire : des ingénieurs en mécanique, en système électrique, en contrôle-commande, en sûreté et fonctionnement, en cybersécurité, en système d’information et, en ce qui me concerne, en génie civil évidemment. Pour être concret, les missions principales du service sont de protéger les ouvrages et équipements de nos centrales des agressions extérieures (séisme, tornades, grands vents, intempéries extrêmes,…), des agressions internes (incendie, inondation,…) et de garantir le confinement de la radioactivité en cas d’accident grave (fusion du cœur, rupture du circuit primaire,…). Toutes ces protections sont in fine des objets de génie civil, ouvrages et bâtiments, charpentes métalliques, voiries enterrées, ancrages, calfeutrements, joints, portes, revêtements, renforcements divers,… Nous intervenons sur tout le cycle de vie du déploiement de ces protections, l’analyse stratégique, la conception, le déploiement et la maintenance.
Nos ingénieurs se démarquent avant tout par leur capacité à travailler en équipe pour justement gérer cette grande complexité, mais aussi par leur polyvalence et leur flexibilité qui leur permettent de pouvoir étudier très précisément la meilleure modification puis intervenir directement sur la centrale lors des phases de déploiement.
Enfin, ce sont aussi des femmes et des hommes humbles qui au fur et à mesure des années ont transformé l’ingénierie en une véritable communauté très bienveillante, en mettant en avant les forces individuelles de chaque membre pour construire un tout plus grand que la somme de ses parties. C’est aussi ça la sureté, dans notre secteur, le doute et la transparence sont obligatoires : toutes les questions sont bonnes à poser et l’avis de tous est important !
Alors que le nucléaire est clairement une filière d’avenir, quels sont les parcours et perspectives de carrière qu’un acteur comme EDF peut offrir à des ingénieurs ?
En France, c’est l’ensemble de l’écosystème d’entreprises opérant dans le monde du nucléaire qui connaît une très forte dynamique sous l’impulsion des projets de nouveaux réacteurs et des programmes de poursuite du fonctionnement du parc existant. Dans ce paysage, EDF se positionne comme un « chef de fil » et un « architecte ensemblier » qui coordonne en quelque sorte cet écosystème composé de différentes entreprises sous-traitantes et partenaires.
Sur les 10 prochaines années, la filière nucléaire française doit recruter 10 000 personnes par an ! Cela pose des enjeux structurants en termes d’intégration de ressources et de compétences.
Nous concernant, nous recrutons dès le niveau bac professionnel et jusqu’aux ingénieurs sur l’ensemble du territoire national pour répondre aux besoins des sites nucléaires et des différents centres d’ingénierie.
Enfin, intégrer EDF, ce n’est pas se positionner sur un emploi, mais plutôt s’engager dans une carrière et un parcours professionnel riche et épanouissant où il est possible d’endosser différentes responsabilités (ingénieur, expert, chef de projet, manager,…) et de bénéficier d’une très forte culture de la mobilité géographique ou fonctionnelle, comme cela a été le cas pour moi !
Choisir le nucléaire c’est choisir de contribuer à tous les défis évoqués dans cet entretien et travailler au service d’une fascinante industrie de souveraineté ! Rendez-vous sur edfrecrute.fr