L’AVIATION CIVILE FRANÇAISE
L’aviation civile professionnelle est née après la guerre de 1914–1918. La France a été un des premiers pays qui a adapté les avions militaires à des applications civiles. On se souvient de l’Aéropostale dont les pilotes acheminaient le courrier dans des conditions souvent héroïques.
L’essor de l’aviation civile a commencé après la guerre de 1940–1945. Dans un premier temps, les avions utilisés étaient issus du domaine militaire avec les DC3, DC4, Loockeed, etc. Les hydravions géants furent rapidement abandonnés et le trafic civil s’intensifia non seulement sur les lignes à grande distance mais aussi sur les lignes intérieures grâce à la réalisation d’aérodromes de plus en plus accessibles et à un contrôle aérien de plus en plus sûr.
C’est l’apparition du turboréacteur qui a conduit aux développements actuels, assurant une meilleure économie, une meilleure sécurité et une plus grande rapidité des liaisons aériennes. Après le Comet britannique, la Caravelle fut à l’origine des futurs succès de l’industrie aéronautique française. Le programme Concorde permit le développement de toutes les composantes de l’industrie aéronautique civile (ensembliers, équipementiers, motoristes, sous-traitants de tous niveaux). Les services officiels français (Direction de l’aviation civile et Délégation générale pour l’armement) ont toujours soutenu les efforts technologiques des industriels et l’effort de recherche dans les organismes comme l’ONERA.
Grâce à ces investissements à long terme, la France et l’Europe disposent des moyens d’essai et de développement de niveau mondial. Les différentes branches de l’aéronautique civile, avions de transport de passagers et de fret, avions d’affaires et aviation générale se sont développées et l’activité correspondante est un élément important de l’économie européenne et française.
Il faut poursuivre les investissements à long terme en recherche et aussi en formation des personnels de tout niveau. Il faut aussi, dans un marché mondialisé, faire en sorte que la politique monétaire permette une concurrence loyale entre les acteurs industriels.
Si ces conditions sont remplies, l’industrie aéronautique française et européenne pourra maintenir et pourquoi pas, améliorer ses positions malgré les nouveaux défis technologiques, liés notamment à l’accroissement du coût du pétrole.
Espérons que les industriels qui ont accepté de témoigner dans ce numéro et tous les autres pourront offrir aux jeunes des possibilités de métiers passionnants.
N.D.L.R. : nous avons reçu des propositions d’articles complémentaires sur notre thème en particulier sur l’aéronautique générale. L’abondance des matières ne nous a pas permis de les insérer dans le présent numéro. Nous le ferons avec plaisir dès que le programme de La Jaune et la Rouge le permettra.