Le Bachelor nouveau est arrivé !
Beau succès pour la première promotion de Bachelors de l’X. De nombreuses candidatures, une forte composante internationale, une bonne mixité, un processus de sélection qui a favorablement impressionné les postulants.
Ils se nomment Abdelrahman, Agathe, Alexis, Hengrina, Maria ou Raymond. Ils viennent d’Égypte via Dubaï, de Bruxelles, du Japon, du Cambodge via la Suisse, de Roumanie ou du Liban. Ils ont à peine 18 ans et visiblement une grosse envie de croquer la vie à pleines dents !
Ils et elles (35 % sont des filles, un peu plus du double par rapport au cursus « ingénieur ») sont quelques-uns des étudiants tout nouvellement recrutés de la première promotion du bachelor de l’X, que La Jaune et la Rouge est allée rencontrer peu de temps après leur arrivée à Palaiseau.
DES BACHELORS TRÈS MONDIALISÉS
Leur point commun ? D’abord, une forte composante internationale. Les Français « de France » sont très minoritaires dans ce programme (à peine une dizaine) : les Français d’après l’état civil, un peu plus nombreux mais minoritaires quand même, sont plutôt des binationaux, ou viennent de familles expatriées.
“ Ils sont encore jeunes, rêvent de start-up ou de labos ”
Ainsi, Alexis, quoique français, n’a pratiquement jamais vécu en France : né à Tokyo, il arrive de Singapour tandis que ses parents vivent à New York ; la famille d’Agathe a vécu au Canada et en Italie, et maintenant en Belgique.
Ensuite, le désir unanime de se lancer dans des études scientifiques d’excellence, sans trop savoir d’ailleurs encore vers quoi ces études les mèneront : la recherche ? L’entreprise ? Autre chose ?
QUELQUES CHIFFRES SUR LA PROMOTION BACHELOR 2017
35,2 % de filles
52 % d’internationaux, 66 % en comptant les Français binationaux
31 pays de résidence différents
61 établissements d’origine
37 % d’étudiants issus du réseau AEFE (Agence pour l’enseignement français à l’étranger)
72 % de francophones
31 % de mineurs à la rentrée
Ils sont encore jeunes, rêvent de start-up ou de labos, et apprécient justement le caractère très ouvert du bachelor proposé à l’X de ce point de vue : les choix d’orientation professionnelle seront pour plus tard.
Tous n’avaient pas entendu parler de l’X jusqu’à très récemment : Alexis a découvert l’existence du bachelor lors d’une présentation faite par la FX à Singapour ; Hengrina par un X rencontré au Cambodge, Maria par sa sœur venue faire un master à Sciences-Po Paris, d’autres en surfant sur Internet à la recherche d’une université…
Plusieurs avaient néanmoins une certaine familiarité avec la France : ils ont fréquenté les lycées français à l’étranger, ou bien ont de la famille, frère ou sœur, déjà en France. Tous ont, pour une raison ou une autre, une certaine « envie de France », avec des cours en anglais, mais sans passer par la case prépa, particularité très franco-française.
Et parmi les Français, on peut trouver une ascendance polytechnicienne à travers un (ou deux !) grand-père(s) ou un oncle passés par l’École.
CHOISIR L’X ET LA FRANCE
Le choix de l’X, plutôt que d’autres destinations prestigieuses auxquelles ils avaient accès, comme l’Imperial College, Yale ou Georgia Tech ?
CULTURES
Maria : « Je n’ai pas senti de choc culturel. En discutant avec les autres, je me suis rendu compte que nous étions au même niveau étant donné que nous venons tous de pays différents. C’est comme si nous avions notre propre communauté, notre propre groupe. Le côté très international du bachelor permet de ne pas nous sentir isolés car nous sommes tous dans le même bain. »
Alexis : « Je suis français mais j’ai passé quatorze ans de ma vie en Asie. Je suis plus habitué à la culture asiatique qu’à la culture française. »
Sans doute, comme on l’a déjà noté, l’attrait de la France et de Paris (il sera bien temps de découvrir que Palaiseau n’est pas tout à fait Paris…), et aussi la perspective d’immersion dans un complexe d’excellence scientifique pluridisciplinaire, qui leur donnera la possibilité de mûrir leur projet personnel.
Le premier semestre du bachelor permettra d’unifier le niveau des étudiants qui ont étudié ou approfondi les sciences de manière différente dans leurs pays respectifs.
Tous sont unanimes pour dire combien le processus de sélection les a favorablement impressionnés : ils ont apprécié les entretiens approfondis, qui leur ont donné le sentiment d’être considérés, non comme des candidats numérotés, mais comme de vraies personnes dont les interlocuteurs cherchaient à faire émerger le potentiel et les aspirations : « On a vraiment eu le sentiment qu’on s’intéressait à nous, personnellement… »
Autre atout non négligeable pour certains : les aides financières apportées par l’École sous forme de réduction des frais de scolarité, ou les aides de la FX qui soutient un étudiant du bachelor sur cinq.
L’ARRIVÉE SUR LE PLATÂL
Le contact avec le Platâl a apporté son lot de surprises.
“ Les entretiens approfondis leur ont donné le sentiment d’être considérés comme de vraies personnes ”
Ainsi, le premier cours de mathématiques – du niveau qu’ils sont censés atteindre en fin d’année – en a désarçonné plus d’un, vite rassurés par le professeur lui-même et par l’équipe d’encadrement.
Ceux qui ne sont pas du tout francophones ont commencé leurs cours de français, mais sans doute l’essentiel se joue-t-il dans les deux bâtiments qui leur sont réservés :
Le bachelor compte deux fois plus de filles que le cursus ingénieur.
© ÉCOLE POLYTECHNIQUE – J. BARANDE
« Au début, quand j’ai vu que nous devions partager la même cuisine à 48, je me suis dit : Hu-hu… This is not going to work !
Et puis, maintenant que j’ai découvert que chacun avait apporté des ingrédients pour faire la cuisine de son pays, je trouve ça extra. Il y a une ambiance formidable. »
L’accueil des autres étudiants du campus est très bienveillant, parfois curieux devant la nouveauté du phénomène : « Les “grands” étudiants du cycle ingénieur nous aident volontiers, même s’ils nous regardent un peu de haut au début (nous sommes souvent encore mineurs…) »
Bien soudée par quelques exercices de cohésion, la promotion fait corps : « Souvent, nous nous retrouvons par paquet et nous nous déplaçons en groupe pour aller à la recherche de la prochaine salle de cours ou d’activité, car sinon on se perd facilement sur le campus ! »
Bref, du haut de leurs 18 ans, ils ont envie de tout et peur de rien.