Le bureau d’études, expert des dossiers réglementaires en EnR
Delphine Claux a fondé ATER ENVIRONNEMENT pour accompagner les porteurs de projets d’énergies renouvelables et de vecteurs décarbonés sur le volet réglementaire. Dans cet entretien, elle nous présente sa structure, son positionnement et ses expertises.
Quel est le positionnement d’ATER ENVIRONNEMENT ?
Dans le milieu de l’énergie, nous nous concentrons sur le domaine des énergies renouvelables et des vecteurs décarbonés. Nous travaillons plus particulièrement sur les dossiers réglementaires sur lesquels s’appuient les services de l’État pour accorder ou refuser un projet.
Nos domaines d’expertises sont l’environnement, les paysage et les photo / vidéo simulations et nos périmètres d’action sont sur l’éolien (terrestre, offshore et flottant), le photovoltaïque (ombrière, agrivoltaïsme, photovoltaïque flottant sur plan d’eau ou mer…), la méthanisation, l’hydrogène, les batteries de stockage…
Comment cela se traduit-il concrètement ?
Depuis la création du bureau d’études, il y a plus de 12 ans, notre structure a travaillé pour l’énergie éolienne sur plus de 9,25 GW dont moins de 10 % ont fait l’objet d’un refus. Aujourd’hui, 1 éolienne sur 10 en France est autorisée, par les services de l’État, via un dossier rédigé par ATER Environnement.
Pour l’énergie photovoltaïque, nous avons travaillé sur plus de 3,3 GW dont 7 projets flottants. À ce jour, l’ensemble de nos dossiers sont autorisés sans sélection, au démarrage du dossier.
Après l’autorisation du site de Port-La-Nouvelle, dans le sud de la France, notre filière hydrogène connaît un fort développement. Nous écrivons aujourd’hui 7 dossiers réglementaires pour des projets de production et de distribution de H2.
Comment le contexte actuel, avec l’accélération de la transition énergétique, le réchauffement climatique, la crise énergétique ainsi que les objectifs de neutralité carbone, impacte votre activité ? Qu’observez-vous ?
La filière éolienne a commencé à se développer au début des années 2000. Un peu plus d’une génération plus tard, en 2023, les projets éoliens deviennent de plus en plus complexes liés à la fois à la maturité de la filière, la réglementation et l’acceptabilité locale.
Cette situation contribue au développement de l’énergie photovoltaïque qui, malgré son coup d’arrêt en 2011, suscite beaucoup d’intérêt actuellement tout comme l’hydrogène, en plein développement.
De nombreux facteurs extérieurs impactent le développement des énergies renouvelables . Au-delà des avancées technologiques, l’acceptabilité, la règlementation et les choix politiques peuvent accélérer ou ralentir leur développement.
Comment adaptez-vous votre accompagnement ?
Notre principale mission est d’apporter notre expertise pluridisciplinaire afin d’accompagner nos clients sur tous leurs projets d’énergie renouvelable ou décarbonée nécessitant une demande d’autorisation environnementale (au sens large).
Face à un contexte réglementaire et politique évolutif, l’une de nos priorités est d’être à l’écoute de ces changements afin de nous adapter et d’évoluer pour apporter une réponse pertinente aux besoins de nos clients.
Le marché des énergies renouvelables et des vecteurs décarbonés connaît une forte croissance, avec un nombre de projets en forte augmentation. Pour répondre à cette évolution, nous recrutons de manière continue des collaborateurs et nous développons le champ d’expertise de nos équipes par des formations internes et en étant en lien avec les services de l’État.
En quoi votre approche est-elle différenciante ?
Au-delà de la maîtrise technique et réglementaire, nous plaçons nos clients et leurs besoins au cœur de notre activité. La dimension humaine tient une place importante et être à leur écoute intègre l’un de nos 4 piliers fondateurs.
Un autre de ces piliers est le respect des délais notamment sur des phases sensibles tels que les compléments ou le dépôt de dossier. Par ailleurs, l’essence même d’un projet étant de ralentir ou d’accélérer, il est nécessaire de nous adapter, de faire preuve d’une grande réactivité.
“Notre principale mission est d’apporter notre expertise pluridisciplinaire afin d’accompagner nos clients sur tous leurs projets d’énergie renouvelable ou décarbonée nécessitant une demande d’autorisation environnementale.”
Enfin, notre activité nécessite aussi une éthique qui nous amène parfois à refuser des dossiers qui seraient sur un même territoire et dans une même temporalité de développement.
Dans une démarche environnementale, au niveau de notre organisation, nous avons ouvert de nouvelles agences afin de mieux mailler le territoire national et réduire notre empreinte carbone due aux déplacements.
Quels sont les freins ou enjeux particuliers qui caractérisent votre activité ?
Le cadre des énergies renouvelables est fixé par des choix politiques qui peuvent varier sur de courtes temporalités, là où le développement d’un projet en énergie renouvelable nécessite le plus souvent plusieurs années. Ce cadre évolutif rend parfois difficile la projection sur notre l’activité.
Et pour poursuivre votre développement sur ce marché en pleine croissance, quels profils recherchez- vous ?
Nous recrutons des responsables de projet en environnement, des paysagistes-concepteurs, des sigistes… Nous sommes sur des métiers spécifiques et émergents. Les formations et cursus actuels couvrent partiellement leurs contenus. En interne, nous formons l’ensemble de nos collaborateurs pour les aider à monter en compétences et développer leurs expertises. Dans cette démarche, nous sommes aussi ouverts à toute collaboration avec les écoles afin de développer ces filières qui permettront de former les experts et les talents de demain sur ces métiers devenus aujourd’hui essentiels.