Le Groupe Fondasol : un acteur engagé dans l’évolution de son secteur
Encore peu connue du grand public, la géotechnique a pourtant un rôle à jouer dans la décarbonation du BTP. Acteur français incontournable de ce secteur, le groupe Fondasol se mobilise et s’engage pour accélérer sa propre décarbonation et accompagner ses collaborateurs et ses clients dans cette démarche essentielle et nécessaire. Explications d’Olivier Sorin, président directeur général.
Quelles sont les principales évolutions connues par votre groupe ?
Le groupe Fondasol est un bureau d’études spécialisé en ingénierie conseil sur les enjeux liés aux sols et aux infrastructures. Nous travaillons avec des maîtres d’ouvrages privés et publics, et avons la capacité à intervenir sur toutes les typologies d’ouvrages, de la maison individuelle aux grands ouvrages.
Depuis une dizaine d’années, nous avons développé des expertises annexes à la géotechnique, notre cœur de métier : nous proposons aujourd’hui plus de quinze spécialités à nos clients, couvrant l’ensemble des données du sous-sol, des caractéristiques intrinsèques du sol à l’eau, la pollution, les risques naturels, mais aussi les données géométriques du terrain… L’intégration des études de structures dans notre offre nous permet également d’accompagner les projets de l’amont à l’aval, et d’intervenir sur l’ensemble de la chaîne de valeur d’un projet de construction.
Dès 2014, nous avons lancé notre mutation numérique sur l’ensemble des dimensions de nos métiers. Nous souhaitons ainsi gagner en valeur ajoutée et en efficience, et inventer une autre relation avec nos clients.
Notre projet implique le voyage complet de la donnée, de son acquisition sur le terrain à son exploitation et à sa valorisation dans un outil d’aide à la décision, Solscore, mobilisant les algorithmes et l’intelligence artificielle, pour délivrer une tendance immédiate et une information complète sur les risques liés aux aléas du sous-sol, ainsi que des préconisations sur le sous-sol fiables et optimisées.
La dimension environnementale et le développement durable sont aujourd’hui des préoccupations majeures dans votre secteur. Comment les appréhendez-vous au sein de votre groupe ?
Nous avons pris la pleine mesure de cet enjeu et nous mobilisons pour réduire notre impact et notre empreinte environnementale. Dans cette démarche, je tiens à saluer l’engagement et la mobilisation de nos jeunes ingénieurs, qui ont une conscience environnementale plus marquée que les précédentes générations !
Le groupe Fondasol a déployé de nombreuses initiatives en interne. Nous avons ainsi opté pour l’électrification de notre parc de véhicules, et avons mis en place une politique de déplacement plus sobre. Le groupe également généralisé le recours au télétravail. Nous veillons par ailleurs au tri et au traitement des déchets associés à nos activités, avec près de 26 tonnes recyclées en 2021. Au travers de ces actions simples, qui sont salutaires et qui font sens, notre objectif est d’imprégner les consciences et de diffuser des bonnes pratiques à l’ensemble de nos collaborateurs.
Nous nous sommes aussi penchés sur nos activités les plus énergivores et les plus émettrices de gaz à effet de serre. Nos équipes R&D travaillent ainsi sur le prototype d’une foreuse électrique autonome, CLEA, qui remplacera à terme l’ensemble de nos machines, lesquelles fonctionnent aujourd’hui avec un moteur hydraulique ou thermique. Avec cette nouvelle machine, notre objectif est non seulement de réduire notre empreinte carbone sur les chantiers, mais aussi les nuisances sonores pour nos collaborateurs et les riverains.
L’outil Solscore que nous avons développé nous permet par ailleurs de mobiliser notre base de données historiques pour optimiser en regard une nouvelle campagne de sondages et limiter ainsi tant la durée d’intervention sur site que son impact carbone.
Et en externe, vis-à-vis de vos clients, comment cela se traduit-il ? Quels sont les principaux freins qui persistent dans cette démarche ?
La dimension écoresponsable est aujourd’hui inéluctable. Elle s’impose d’ores et déjà comme un élément différenciant aussi bien en interne que par rapport à nos clients et aux jeunes talents que nous cherchons à attirer et fidéliser. Notre défi est donc de nous emparer de ce sujet dès aujourd’hui pour accompagner cette transition, plutôt que de la subir demain. Il ne s’agit pas seulement de transformer nos processus internes pour aller vers plus de sobriété et de frugalité, mais de nous positionner comme un acteur de la décarbonation capable d’accompagner ses clients dans leur propre transformation en leur proposant des solutions plus adaptées pour faire face au défi environnemental et climatique.
Dans cette logique, nous travaillons, par exemple, sur la rédaction d’un catalogue qui fournira à nos clients des informations quantitatives sur l’empreinte et le bilan carbone des solutions techniques disponibles. En parallèle, cela demande de former nos ingénieurs et collaborateurs afin qu’ils puissent conseiller et assister avec pertinence les maîtres d’ouvrages sur les projets de demain.
Alors que nous sommes à la croisée des chemins de plusieurs enjeux et transformations majeures, nous devons réussir à faire travailler ensemble différentes générations, aux sensibilités et aux aspirations différentes vis-à-vis des questions du climat, du développement durable, de la neutralité carbone… La difficulté est de pouvoir faire cohabiter et collaborer des jeunes ingénieurs qui ont une conscience environnementale forte avec leurs aînés, qui n’ont pas été sensibilisés à ces sujets au cours de leurs études ou durant leur première partie de carrière.
Et pour relever ce défi environnemental et poursuivre votre développement, quelles sont les compétences et les talents que vous recherchez ?
Actuellement, nous prévoyons 80 recrutements, essentiellement des ingénieurs. Nous serions d’ailleurs ravis de pouvoir accueillir des polytechniciens dans nos équipes ! Nous recherchons des profils d’ingénieurs en génie civil, avec une spécialisation en géologie ou en géotechnique, mais aussi des chefs de projet transformation numérique, des data scientists ou encore des spécialistes du BIM.
Au-delà des compétences techniques, nous cherchons des personnes curieuses et humbles, qui ont l’envie d’apprendre, de progresser et de faire bouger les lignes : tout est encore à faire dans nos métiers techniques ! La digitalisation et le défi environnemental et climatique vont en effet largement contribuer à faire évoluer notre secteur d’activité, qui a très peu changé au cours des dernières décennies. Nous invitons toutes les personnes désireuses de contribuer à cette révolution à nous rejoindre au plus vite !
En bref
- Création en 1958
- 850 collaborateurs
- Des agences en France, au Luxembourg, au Maroc, au Sénégal et au Canada
- Un chiffre d’affaires de 90 millions d’euros en 2021
- 97 % des salariés actionnaires
- Plus de 75% du capital détenu par les salariés
- 5 % du chiffre d’affaires investis dans la formation
- www.groupefondasol.com