Arena Champ-de-Mars en configuration Judo pour les Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024.

Le judo, pilier de l’excellence sportive de la France

Dossier : Jeux olympiques et sportMagazine N°796 Juin 2024
Par Flavie LORRE (E19)
Par Stéphane NOMIS

Le judo – une des sec­tions spor­tives de l’École – est une dis­ci­pline par­mi les plus pour­voyeuses de médailles fran­çaises aux Jeux olym­piques tant en indi­vi­duel qu’en équipe. Pour Sté­phane Nomis, pré­sident de la Fédé­ra­tion fran­çaise de judo, ces suc­cès s’appuient sur la rigueur de la sélec­tion par­mi les 5 000 clubs fran­çais, l’accompagnement des ath­lètes vers la per­for­mance et les valeurs por­tées par le judo lui-même.

Quel est le rôle et l’impact du judo français aux Jeux olympiques ?

Les Jeux olym­piques repré­sentent un évé­ne­ment majeur, réunis­sant envi­ron de 450 à 500 spor­tifs, dont seule­ment une qua­ran­taine repar­ti­ront avec une médaille (entre 33 et 43 médaillés sur les cinq der­nières édi­tions). En judo, avec seule­ment 14 par­ti­ci­pants, le défi est encore plus rele­vé, mais cela n’empêche pas la dis­ci­pline de se his­ser au som­met du clas­se­ment fran­çais des médailles, que ce soit à Tokyo, à Rio de Janei­ro ou à Londres, où elle a rem­por­té tan­tôt 7, tan­tôt 8 médailles par édi­tion, deve­nant ain­si le pre­mier pour­voyeur de médailles pour la France. 

Depuis son intro­duc­tion aux Jeux olym­piques en 1964, le judo fran­çais a connu de nom­breuses réus­sites indi­vi­duelles, mais aus­si en équipe avec 12 ath­lètes de l’équipe olym­pique fran­çaise de judo rem­por­tant l’or dans la pre­mière épreuve par équipe en 2021. Avec ses 550 000 licen­ciés, la Fédé­ra­tion fran­çaise de judo (FFJ) se classe par­mi les trois prin­ci­pales fédé­ra­tions spor­tives fran­çaises. Son suc­cès aux Jeux olym­piques, où elle se classe régu­liè­re­ment comme le pre­mier ou le deuxième pour­voyeur de médailles, témoigne de l’histoire remar­quable du judo fran­çais, ancrée depuis des géné­ra­tions dans la culture de la victoire.

Quelles sont les ambitions de la FFJ pour les prochains Jeux olympiques ?

L’objectif pour Paris est clai­re­ment défi­ni : entre 8 et 10 médailles, sur 14 médailles pos­sibles. Nous assu­mons plei­ne­ment cette ambi­tion, conscients que cela repré­sente un défi plus impor­tant que jamais. Être à Paris nous offre une chance excep­tion­nelle de nous pré­pa­rer dans notre propre envi­ron­ne­ment et nous comp­tons bien en tirer par­ti. Par­ti­ci­per aux Jeux olym­piques dans son propre pays est une occa­sion unique pour un ath­lète. C’est un moment déci­sif où chaque défaite est res­sen­tie comme une occa­sion man­quée. La pres­sion est exa­cer­bée par l’attention média­tique constante et l’engouement popu­laire, ce qui fait de la sélec­tion un enjeu crucial.

“Objectif : entre 8 et 10 médailles sur 14 médailles possibles.”

En judo, les sélec­tions sont par­ti­cu­liè­re­ment déli­cates, car chaque non-sélec­tion peut poten­tiel­le­ment ouvrir la voie à une médaille pour un autre com­pé­ti­teur. Notre objec­tif est de for­mer une équipe de 14 ath­lètes capable de réa­li­ser les meilleures per­for­mances pos­sibles. La sélec­tion est donc un pro­ces­sus rigou­reux visant à iden­ti­fier ceux qui ont le poten­tiel de rap­por­ter des médailles pour la France. C’est donc une grande res­pon­sa­bi­li­té d’être sélec­tion­né pour ces Jeux olympiques.

Quel impact ont les victoires des judokas français aux JO sur la pratique du judo en France ?

Contrai­re­ment à cer­taines idées reçues, les suc­cès des judo­kas fran­çais à l’étranger n’attirent pas de nou­veaux pra­ti­quants vers notre sport. Chaque édi­tion des Jeux olym­piques sus­cite en moyenne envi­ron 4 000 nou­veaux judo­kas, à peine un nou­veau membre par club. Il est impor­tant de sou­li­gner que les gens ne sont géné­ra­le­ment pas atti­rés par la pra­tique du judo dans l’espoir de deve­nir le pro­chain Ted­dy Riner. Les parents encou­ragent leurs enfants à pra­ti­quer le judo prin­ci­pa­le­ment pour les valeurs morales qu’il enseigne et non dans l’espoir de les voir deve­nir des ath­lètes pro­fes­sion­nels. Contrai­re­ment à d’autres sports, la pré­sence d’un grand cham­pion ne consti­tue pas un fac­teur déter­mi­nant dans le choix d’inscrire un enfant au judo. Ce sont plu­tôt la proxi­mi­té d’un dojo et la recon­nais­sance des valeurs édu­ca­tives et morales du judo qui influencent cette décision.

Comment les athlètes tels que Teddy Riner et Clarisse Agbegnenou, multichampions du monde et médaillés olympiques, trouvent-ils la motivation et la persévérance nécessaires pour continuer à s’entraîner et à se battre, même après avoir atteint des sommets dans leur carrière sportive ?

Pour ces cham­pions d’exception, la pour­suite de nou­veaux records est une source de moti­va­tion essen­tielle. Ils ont assu­mé avec suc­cès le rôle de porte-dra­peau fran­çais, gérant habi­le­ment les nom­breuses sol­li­ci­ta­tions média­tiques tout en se concen­trant sur leurs per­for­mances spor­tives. Peu d’athlètes par­viennent à conci­lier ces deux res­pon­sa­bi­li­tés avec autant de suc­cès. Nous leur rap­pe­lons régu­liè­re­ment l’importance de res­ter concen­trés sur leurs objec­tifs, de se pré­pa­rer men­ta­le­ment et phy­siquement pour affron­ter une concur­rence achar­née. Leur pré­pa­ra­tion est enca­drée par les meilleurs spé­cia­listes, cou­vrant tous les aspects de la per­for­mance spor­tive, de la pré­pa­ra­tion phy­sique à la nutri­tion en pas­sant par la psy­cho­lo­gie. Ils doivent être au som­met de leur forme, sur le plan tant phy­sique que men­tal, pour excel­ler lors de la com­pé­ti­tion. Aux Jeux olym­piques, la marge d’erreur est minime et ils sont plei­ne­ment conscients de l’importance de se pré­sen­ter au meilleur de leur forme le jour J.

Clarisse Agbégnénou affrontant l’allemande Agatha Schmidt lors du Paris Grand Slam 2024. © Fédération française de judo
Cla­risse Agbé­gné­nou affron­tant l’allemande Aga­tha Schmidt lors du Paris Grand Slam 2024. © Fédé­ra­tion fran­çaise de judo

Comment la Fédération repère, évalue et accompagne les jeunes talents en devenir, les potentiels champions ?

La Fédé­ra­tion s’appuie sur son réseau de 5 000 clubs à tra­vers le pays. Lorsque les jeunes démontrent un poten­tiel pro­met­teur, ils sont orien­tés vers les pôles espoirs. Ces pôles, au nombre de 25 en France, offrent un niveau de com­pé­ti­tion régio­nal, inter­ré­gio­nal et natio­nal, accueillant envi­ron 50 spor­tifs chacun. 

Au niveau supé­rieur, nous avons les 5 pôles France, des­ti­nés aux meilleurs juniors et cadets fran­çais, repré­sen­tant une deuxième étape dans le par­cours de détec­tion et de for­ma­tion. Enfin, le troi­sième niveau se situe à l’Insep, l’Institut natio­nal du sport, de l’expertise et de la per­for­mance. Ce groupe, com­po­sé de l’élite des judo­kas fran­çais, est spé­ci­fi­que­ment dédié à la pré­pa­ra­tion des com­pé­ti­tions inter­na­tio­nales de niveau mondial. 

Chaque année, envi­ron 30 à 40 gar­çons et autant de filles sont sélec­tion­nés pour rejoindre ce groupe d’élite. Le pro­ces­sus de sélec­tion est extrê­me­ment rigou­reux, car le judo est un sport exi­geant, sur le plan tant phy­sique que men­tal. Avec seule­ment une dizaine de com­pé­ti­tions par an, chaque évé­ne­ment revêt une impor­tance cru­ciale. Les judo­kas doivent être au som­met de leur forme à chaque com­pé­ti­tion, car une défaite peut avoir des consé­quences impor­tantes sur leur parcours.

Comment la Fédération intègre-t-elle les nouvelles technologies dans l’entraînement des sportifs ?

Au niveau ama­teur, nous consta­tons un retard par rap­port à des sports comme le ten­nis ou le golf, en ce qui concerne l’utilisation de logi­ciels grand public. En revanche, dans le haut niveau, les ath­lètes sont sui­vis par des data scien­tists qui ana­lysent tous les aspects de leur per­for­mance ain­si que celles de leurs adver­saires, notam­ment la ges­tion des com­bats, des temps, du som­meil et des para­mètres phy­sio­lo­giques. Mais, glo­ba­le­ment, nous sommes très en retard par rap­port aux Japo­nais, qui ont déve­lop­pé des tata­mis et des kimo­nos connectés. 

Au Japon, les entre­prises financent la recherche et le déve­lop­pe­ment du judo car ce sport rap­porte beau­coup de médailles. Il existe une grande fier­té natio­nale autour du judo, ce qui incite les entre­prises à inves­tir dans les équi­pe­ments tech­no­lo­giques. Si nous avions une approche simi­laire en France, cela pro­fi­te­rait à tous les sports, pas seule­ment au judo. La tech­no­lo­gie nous per­met­trait de pro­gres­ser encore davantage.

Y a‑t-il des partenariats entre la FFJ et des laboratoires de recherche ?

Jusqu’à pré­sent, aucune col­la­bo­ra­tion n’a été éta­blie sur des pro­jets de recherche spé­ci­fiques dans le domaine du judo, mais nous res­tons ouverts à de telles possibilités.

Quelles chances majeures ont été identifiées dans le cadre de la préparation des JO ? 

Voi­ci une liste à l’état brut ! La mise en place du pro­jet des « 1 000 dojos » visant à créer un réseau éten­du de centres d’entraînement. Le début d’un rap­pro­che­ment avec les entre­prises, ouvrant ain­si de nou­velles pers­pec­tives de par­te­na­riats et de sou­tien finan­cier pour le judo fran­çais, tout en ren­for­çant les liens entre le sport et le sec­teur privé.

L’engagement de la France dans un nou­veau chan­tier visant à pro­mou­voir une pra­tique spor­tive plus géné­rale à l’école, recon­nais­sant ain­si l’importance de l’activité phy­sique dans la san­té et le bien-être des indi­vi­dus. Cette ini­tia­tive vise à contrer la ten­dance crois­sante à la séden­ta­ri­té et ses effets néfastes sur la san­té publique. Les efforts internes au sein du judo pour conti­nuer à amé­lio­rer et per­fec­tion­ner le sys­tème d’entraînement, garan­tis­sant ain­si que les ath­lètes dis­posent des meilleures condi­tions pour atteindre leurs objec­tifs et repré­sen­ter digne­ment la France lors des Jeux olympiques.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le projet des « 1 000 dojos » ?

La Fédé­ra­tion a lan­cé un ambi­tieux pro­jet visant à créer 1 000 nou­veaux dojos à tra­vers la France. L’objectif est de pro­mou­voir la pra­tique du judo dans toutes les régions, en par­ti­cu­lier dans les quar­tiers défa­vo­ri­sés. Cette ini­tia­tive vise à offrir aux enfants de tous hori­zons la pos­si­bi­li­té de pra­ti­quer un sport, en met­tant l’accent sur les valeurs édu­ca­tives et répu­bli­caines véhi­cu­lées par le judo. En effet, cette dis­ci­pline enseigne le res­pect, la dis­ci­pline et l’égalité, des prin­cipes essen­tiels qui trans­cendent les dif­fé­rences sociales.

Le déploie­ment de ces nou­veaux dojos consti­tue un défi logis­tique et admi­nis­tra­tif impor­tant, avec des délais de réa­li­sa­tion plus longs que pré­vu en rai­son des contraintes régle­men­taires et admi­nis­tra­tives. Cepen­dant, mal­gré ces obs­tacles, près de 500 dojos seront déployés d’ici la fin 2024. Ces dojos soli­daires seront des lieux sociaux et édu­ca­tifs offrant un accès gra­tuit à la pra­tique spor­tive, ain­si que des ser­vices com­plé­men­taires tels que l’aide aux devoirs et le sui­vi médi­cal. Ce pro­jet béné­fi­cie du sou­tien de l’État, du minis­tère char­gé des Sports, de l’Agence natio­nale du sport et d’autres partenaires.

« Près de 500 dojos seront déployés d’ici la fin 2024. »

Cette réa­li­sa­tion témoigne de la créa­tion d’un modèle opé­ra­tion­nel solide et effi­cace pour le déve­lop­pe­ment du judo. Tout d’abord, chaque dojo peut accueillir jusqu’à 100 per­sonnes, enfants et adultes, offrant ain­si un espace d’apprentissage acces­sible et inclu­sif. Ensuite, sur le plan humain, nous avons inves­ti dans la for­ma­tion des professeurs.

Nous avons mis en place l’Académie de judo, un ins­ti­tut de for­ma­tion qui garan­tit que les ensei­gnants sont spé­cia­le­ment for­més pour tra­vailler avec diverses popu­la­tions dans ces nou­veaux clubs. Cela nous per­met de four­nir davan­tage de pro­fes­seurs qua­li­fiés pour répondre aux besoins crois­sants de la com­mu­nau­té judo. Enfin, sur le plan finan­cier, nous avons trou­vé des solu­tions pour assu­rer le finan­ce­ment des dojos et des frais opé­ra­tion­nels, notam­ment en veillant à ce que les pro­fes­seurs soient rému­né­rés de manière adéquate.

Comment la FFJ se prépare-t-elle à accueillir les Jeux à domicile ?

La Fédé­ra­tion fran­çaise de judo res­sent une forte pres­sion, de la part des acteurs tant poli­tiques, éco­no­miques que média­tiques, et le sujet des Jeux olym­piques est au cœur des dis­cus­sions. L’enthousiasme est pal­pable et l’ampleur de cet évé­ne­ment est extra­or­di­naire. Nous n’étions pas néces­sai­re­ment pré­pa­rés à une telle inten­si­té. L’impact a été sous-esti­mé. Nous avons pris conscience de cette dimen­sion et avons mis en place des mesures pour pro­té­ger nos ath­lètes et atté­nuer leur expo­si­tion à ces pres­sions exté­rieures. Nous leur pro­po­sons un entraî­ne­ment média­tique et les pré­pa­rons autant que pos­sible. La Fédé­ra­tion a éga­le­ment déve­lop­pé une stra­té­gie spé­ci­fique et mobi­li­sé une équipe dédiée aux Jeux olym­piques pour garan­tir le meilleur accom­pa­gne­ment possible.


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Au fil de cette préparation pour les JO, auriez-vous une anecdote à nous faire partager ?

Je vou­drais évo­quer notre équipe fémi­nine, qui est véri­ta­ble­ment remar­quable. Nous avons des ath­lètes d’une grande qua­li­té, de véri­tables com­bat­tantes. La sélec­tion a été un défi, tant le niveau était excep­tion­nel. Je suis fier de dire que c’est l’une des équipes fémi­nines les plus impres­sion­nantes que nous ayons eues. Cette équipe repré­sente une véri­table source d’inspiration. À chaque com­pé­ti­tion, elles nous montrent toute l’étendue de leur talent. Les voir évo­luer sur le tata­mi est à chaque fois un véri­table plai­sir. L’histoire der­rière la for­ma­tion de cette équipe est cap­ti­vante. Com­ment avons-nous réus­si à ras­sem­bler une telle concen­tra­tion de talents, avec des cham­pionnes du monde et des cham­pionnes olym­piques dans chaque caté­go­rie ? C’est un exploit extra­or­di­naire. Ces ath­lètes pos­sèdent un talent indé­niable et je suis impa­tient de les voir à l’œuvre lors des épreuves. C’est une grande fier­té pour nous tous.

En tant que président de la FFJ, qu’est-ce qui vous rend le plus fier dans cette préparation pour les JO ?

Ce dont je suis le plus fier, c’est d’avoir pris la déci­sion de chan­ger l’équipe mas­cu­line. Il y a un an, le staff de l’équipe mas­cu­line ne répon­dait plus aux exi­gences de per­for­mance que nous sou­hai­tions atteindre. C’était un risque consi­dé­rable de chan­ger tout le staff, mais nous l’avons pris. En seule­ment un an, nous avons réus­si à recons­truire une équipe com­plète et com­pé­ti­tive qui sera prête pour les Jeux olym­piques. Le suc­cès de cette équipe se mani­feste par les quatre médailles rem­por­tées lors du der­nier cham­pion­nat d’Europe.

Ce chan­ge­ment a été une prise de risque majeure, allant à l’encontre des opi­nions géné­rales, mais je suis satis­fait des résul­tats obte­nus. Il est inté­res­sant de noter les simi­li­tudes entre le monde de l’entrepreneuriat et le rôle de pré­sident de la Fédé­ra­tion. Comme dans une entre­prise, si l’équipe réus­sit, c’est une vic­toire col­lec­tive. Mais, si elle ne per­forme pas, la res­pon­sa­bi­li­té ultime en incombe au pré­sident. C’est un défi que je suis prêt à rele­ver pour assu­rer le suc­cès de notre équipe.

En tant que pré­sident de la Fédé­ra­tion de judo, je suis impres­sion­né par les réa­li­sa­tions du comi­té d’organisation des Jeux olym­piques. Créer une nou­velle enti­té à par­tir de rien en si peu de temps, c’est tout sim­ple­ment remar­quable. Étant entre­pre­neur moi-même, je sais à quel point cela peut être dif­fi­cile, même avec des res­sources impor­tantes. Mal­gré les cri­tiques et les contro­verses, je ne peux qu’admirer le tra­vail des équipes du COJO. Sous la direc­tion de Tony Estan­guet, elles ont fait preuve d’une déter­mi­na­tion exem­plaire. Je suis confiant dans l’idée que le COJO livre­ra des Jeux olym­piques et para­lym­piques excep­tion­nels. Et nous, à la Fédé­ra­tion de judo, nous serons là pour jouer notre rôle et livrer les médailles. 

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