Le parcours de Chenzhang ZHOU (12) élève chinois
Avant d’entrer à l’École polytechnique, quel a été ton parcours ?
J’ai fait l’université Tongji à Shanghai, où j’étudiais l’ingénierie mécanique. À Tongji, il était obligatoire de suivre des cours d’HSS pour obtenir son diplôme.
Je devais donc valider quatre modules : « Philosophie et droit », « Management et économie », « Histoire, littérature et arts » et « Culture générale en sciences et ingénierie ». Cela me plaisait beaucoup, en particulier les cours « d’Histoire, littérature et arts », où l’on nous présentait les grands classiques chinois dans leur langue d’origine, comme Confucius et Lao-Tseu.
T’attendais-tu à avoir des cours d’HSS en choisissant l’X ?
Pas du tout. Je m’attendais à faire des sciences, des mathématiques et énormément de sport, mais je n’avais pas d’idées précises sur les sciences humaines.
Qu’as-tu pensé du cours d’Alain Finkielkraut ?
À partir de la deuxième séance, nous avons suivi le cours avec Bérénice Levet, professeur de philosophie. Dédié aux étrangers, ce cours utilisait des termes simplifiés.
Même si nous ne pouvions plus suivre le cours de M. Finkielkraut en direct, on pouvait le retrouver en streaming sur le site pédagogique. C’était beaucoup plus facile à comprendre, mais j’ai quand même préféré le polycopié du cours, qui était vraiment bien écrit.
Quels cours et séminaires as-tu choisis ? T’ont-ils plu ?
D’abord, je tiens à dire que j’ai assisté à tous les cours d’HSS car les professeurs étaient passionnés et passionnants. J’avais choisi « Histoire de l’art » et « Musique et image ». Les deux m’ont beaucoup plu.
En histoire de l’art, le professeur nous a fait un cours centré sur les portraits qu’elle expliquait très bien. Mais c’était dommage qu’elle n’écrive pas beaucoup au tableau, car elle utilisait un vocabulaire très spécifique pour décrire les techniques (comme le « camaïeu » pour décrire le mélange de couleurs), ce qui rendait le cours difficile à comprendre pour les élèves internationaux.
En « Musique et image », le cours était très théorique mais le professeur donnait des exemples précis pour expliquer les problématiques en musicologie. Surtout, sa méthode pédagogique était bien adaptée : elle écrivait les points essentiels au tableau, donc tout le monde pouvait retenir les aspects importants du cours et faire des recherches sur Internet après la séance.
Concernant les pâles, était-ce un problème pour toi de devoir écrire en français ?
Parfois c’était difficile de développer des idées philosophiques, mais le plus difficile finalement était de suivre la méthode française de la dissertation, que je n’avais jamais utilisée en Chine.
Penses-tu que l’offre est adaptée aux élèves internationaux ? Y a‑t-il encore des améliorations à apporter ?
Je pense que l’offre est assez large pour choisir les bons cours. Dans le pire des cas, les cours de peinture, gravure, sculpture et dessin ne demandent presque aucune compréhension orale et sont disponibles pendant toute la scolarité.
Qu’est-ce que ces cours t’ont apporté ? Quels domaines veux-tu découvrir cette année ?
J’ai beaucoup aimé le cours de musicologie de l’année dernière. Musicien moi-même, j’ai vraiment pu approfondir mes connaissances. Cette année, je suis le cours sur l’opéra avec le même professeur ; c’est un domaine que je connais peu mais je n’ai pas peur de prendre ce cours, parce que je sais que ce professeur me donnera confiance et saura éveiller mon intérêt pour des genres musicaux que je n’ai pas encore explorés.