Le partenaire de confiance qui sécurise la présence numérique des entreprises
Fort de plus de 20 ans de présence dans le monde du web et d’internet, Gandi accélère son développement avec un focus sur le marché des entreprises afin de leur apporter des services à forte valeur ajoutée, mais aussi afin de les aider à sécuriser leur présence sur le web. Le point avec Arnaud Franquinet, CEO de Gandi.
Quel est le cœur de métier de Gandi ?
Gandi est une société informatique qui fournit des solutions d’enregistrement de noms de domaine, d’hébergement, de mailing, de certificat SSL, de protection et de surveillance du web. Gandi propose aussi du conseil et de l’assistance en matière de développement de stratégies numériques.
Sur le marché, Gandi a un positionnement dual. Nous nous adressons aussi bien au mass market, c’est-à-dire le grand public, au travers de notre plateforme gandi.net, qu’au marché des entreprises avec une offre visant à les aider à optimiser et sécuriser leur présence sur le web, via une équipe dédiée.
Créée il y a près de deux décennies, l’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 70 millions d’euros, dont 15 millions via sa marque Gandi Corporate Services qui répond aux besoins des grands comptes. La France représente 45 % du chiffre d’affaires.
Gandi emploie 135 personnes réparties dans nos 6 bureaux au Canada, aux États-Unis, au Luxembourg, au Royaume-Uni, en France et à Taïwan. Nos équipes assurent un suivi et une assistance 24⁄7.
À la tête de l’entreprise depuis près d’un an, pouvez-vous nous en dire plus sur votre feuille de route ?
Gandi est une entreprise que je connais bien et que j’ai rejoint sur des fonctions de direction il y a déjà 5 ans. Suite au rachat de Gandi par un family office néerlandais, j’ai été nommé CEO de l’entreprise.
Depuis ma prise de fonction, ma priorité est de poursuivre le développement de l’activité de l’entreprise en maintenant une croissance de l’ordre de 15 % par an avec un focus sur le marché des entreprises, pour lequel nous visons une croissance de 20 %.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons lancé une réorganisation de l’entreprise pour gagner en agilité. Dans cette démarche, nous opérons aussi un changement de culture. Jusque-là, Gandi était une entreprise avec une culture technique. L’idée est de développer une stratégie orientée business afin de mieux prendre en compte les besoins de nos clients. En parallèle, nous poursuivons notre politique d’investissement en R&D pour rester à la pointe des dernières innovations et technologies, notamment sur le volet sécurité.
Dans cette démarche, nous privilégions une démarche collaborative et créons des synergies avec des acteurs divers et variés. Par exemple, avec la région Île-de-France, nous travaillons sur un projet visant à identifier en amont du dépôt d’un nom de domaine les éventuels abus. Nous sommes aussi mobilisés sur un projet de développement d’infrastructure numérique en ayant recours aux technologies de l’intelligence artificielle et qui bénéficie d’une subvention de l’ordre d’un million d’euros. Nous travaillons aussi sur le projet C2JN, également doté d’un budget d’un million d’euros, et qui porte sur le cloud continuum et les jumeaux numériques avec plusieurs acteurs, dont Mines-Télécom.
“Créés il y a plus de 20 ans, nous avons développé et renforcé au fil des années la fiabilité et la résilience de notre DNS. Notre infrastructure numérique n’a, en effet, jamais été mise à terre!”
Pour conduire cette politique et cette mission, Gandi capitalise sur un certain nombre d’atouts. En effet, l’entreprise dispose d’un des DNS (Domain Names System) les plus performants. Nous sommes, d’ailleurs, classés dans le top 10 en matière de résolution du DNS, quel que soit le point de requête dans le monde. Créés il y a plus de 20 ans, nous avons développé et renforcé au fil des années la fiabilité et la résilience de notre DNS. Notre infrastructure numérique n’a, en effet, jamais été mise à terre !
Nous nous appuyons, par ailleurs, sur des équipes techniques aux compétences pointues et un service client disponible 24⁄7 et qui accompagne nos clients dans sept langues, tous salariés de l’entreprise.
Gandi dispose également d’une plateforme qui permet de s’interfacer de manière automatique avec plus de 800 extensions. En parallèle, nous accordons une attention renforcée à la sécurité et à la cybersécurité, plus largement. Nous développons des services de surveillance et avons la capacité à passer en revue tous les dépôts de domaine, ce qui représente plus de 300 000 actions par jour. Nous allons ainsi identifier et détecter les mauvais usages potentiels, ainsi que les conflits avec des marques ou des entreprises. Enfin, notre infrastructure est certifiée ISO27 001.
La cybersécurité reste le point d’attention majeur des entreprises. Qu’en est-il ?
Au cours des dernières années, la présence des entreprises sur Internet a littéralement explosé. Au-delà de la nécessité stratégique d’être présentes en ligne, les entreprises ont aussi pris conscience de la nécessité d’avoir une véritable politique de gestion de leur domaine.
En effet, le nom de domaine est régi par des règles propres et strictes. Il est encadré par un système juridique spécifique et différent de celui des marques. Pour éviter les conflits, les entreprises doivent donc se doter d’une stratégie adaptée, le plus en amont possible. Dans ce cadre, nous accompagnons les entreprises dans leurs réflexions autour de leur démarche de digitalisation de leurs activités, de leurs canaux de vente…
En parallèle, il s’agit bien évidemment aussi de travailler sur la sécurité et la protection de leurs clients face à de potentiels mauvais usages de leur nom, de leurs actifs de marque…
“Sur le moyen terme, l’ambition de Gandi est de construire un outil de surveillance pour les PME et les ETI, mais aussi les entités publiques, comme les hôpitaux ou les régions, qui ne disposent pas des mêmes ressources humaines et financières que les grands groupes, afin de les aider à mieux se protéger contre la cybermalveillance.”
Au cours des dernières années, la cybercriminalité n’a cessé de croître. Aujourd’hui, nous nous attendons à ce que cette tendance s’accélère et s’intensifie sous l’impulsion des dernières évolutions technologiques. Si le passage de la 5G à la 6G va permettre d’augmenter la connectivité, de multiplier la connexion et la présence sur le web, cela va également permettre aux cyberattaquants de multiplier leurs actions en matière de cybermalveillance. En parallèle, le développement de l’intelligence artificielle va contribuer à abaisser le niveau de professionnalisation et de sophistication des cyberattaquants.
Aujourd’hui, grâce à l’intelligence artificielle, il n’est plus nécessaire d’être un expert ou un geek pour lancer des actions malveillantes et menacer la sécurité des entreprises. Ces attaques peuvent prendre la forme de phishing ou d’hameçonnage afin d’amener une personne à se rendre sur un site malveillant, de typosquatting, qui exploite les fautes d’orthographe quand une personne tape le nom d’un domaine trop vite et sans faire attention ce qui permet aux cyberattaquants de les rediriger vers des sites frauduleux, le détournement de flux par DNS…
« Aujourd’hui, grâce à l’intelligence artificielle, il n’est plus nécessaire d’être un expert ou un geek pour lancer des actions malveillantes et menacer la sécurité des entreprises. »
S’il n’est pas possible de tout sécuriser, il est néanmoins possible de construire et de déployer des contre-mesures à plusieurs niveaux afin de complexifier la tâche des cyberattaquants. Sur l’ensemble de ces sujets, Gandi dispose de la connaissance, du savoir-faire et des expertises pour aider les entreprises à mettre en place les différentes couches de sécurité qui leur permettront de se prémunir de la multiplication de ces attaques : sécurisation des comptes, du nom de domaine, authentification à double facteur…
Enfin, de plus en plus, on voit des entreprises qui se dotent de leur propre TLD (top-level domain) derrière l’extension. Concrètement, cela revient à avoir un nom de domaine qui est, en fait, le nom de la marque ou de l’entreprise derrière le point. Cette approche permet aux entreprises de reprendre la maîtrise de la navigation et d’offrir à leurs clients un espace sécurisé et de confiance dans lequel ils peuvent se rendre en toute sécurité. Le maître mot c’est de pouvoir créer un espace web de confiance.
Quelles sont les pistes que vous explorez afin de renforcer votre offre ?
Nous poursuivons nos différents travaux et projets en matière de R&D avec nos partenaires. Nous nous intéressons bien évidemment à l’intelligence artificielle afin de pouvoir identifier des comportements en amont d’un acte malveillant et d’un mauvais usage.
Sur le moyen terme, l’ambition de Gandi est de construire un outil de surveillance pour les PME et les ETI, mais aussi les entités publiques, comme les hôpitaux ou les régions, qui ne disposent pas des mêmes ressources humaines et financières que les grands groupes, afin de les aider à mieux se protéger contre la cybermalveillance.