Le partenaire financier, indépendant et très opérationnel des filiales de groupe en transformation !
Charles-Henri Rossignol (X91), Managing Partner d’Equinox Industries, nous présente sa holding industrielle qui accompagne des industries et des dirigeants dans leur retournement et restructuration. Il revient sur le positionnement de la holding, ses caractéristiques et ses forces sur un marché actuellement très complexe.
Dans le monde du retournement et du redressement des entreprises, quel est le positionnement d’Equinox Industries ?
Equinox Industries est l’un des plus anciens acteurs du marché avec un track record de plus de 25 ans. Créée en 1999, notre holding industrielle investit de façon amicale et consensuelle, en fonds propres, dans des sociétés en phase de retournement, de restructuration ou de transformation. Nos capitaux ont ainsi vocation à financer une restructuration (plan social, renégociation bilantiel) ou un redéploiement (investissements, digitalisation, besoin en fonds de roulement). Nous ne nous définissons donc pas comme un fonds d’investissement et avons la particularité de prendre de véritables engagements dans le cadre de nos interventions, notamment en matière de closing. Nous sommes très opérationnels et nous nous considérons comme des entrepreneurs industriels à part entière. Nous nous impliquons dans nos participations et avons la capacité de les soutenir en cas de difficultés grâce à un mode opératoire qui privilégie le sur-mesure et la réactivité. Acteur indépendant et discret, Equinox Industries est présent dans toute l’Europe avec une douzaine de participations qui représentent près de 1 500 salariés et un chiffre d’affaires de plus de 500 millions d’euros.
Quelles sont les entreprises qui vous intéressent ? Sur quels critères d’investissement vous appuyez-vous dans cette démarche ?
Nous nous intéressons à des entreprises qui réalisent un chiffre d’affaires compris entre 50 et 500 millions d’euros. Il s’agit essentiellement d’industries ou de services positionnés sur des marchés porteurs dans des secteurs industriels ou des niches sur le segment B2B. Nous nous intéressons principalement à des entreprises qui font face à une situation spéciale dans une industrie qui se porte bien. En parallèle, nous avons développé une véritable spécialisation dans les carve-out, c’est-à-dire des détourages d’activité (cessions de fonds de commerce, rachats d’actifs…) et les spin-offs, que sont les filiales non stratégiques de grands groupes. Nous avons aussi une certaine appétence pour les business en transformation notamment sous l’impulsion des transitions digitales, réglementaires, ou écologiques, situations dans lesquelles notre expertise historique en matière de conduite du changement et de leadership trouve sa pleine mesure. Dans le cadre de nos interventions, nous réglons généralement des problèmes de sous-performance opérationnelle, de déséquilibre bilantiel, de compte de résultat, de management, ou d’actionnaires. Néanmoins, nous n’investissons qu’à titre exceptionnel dans des situations de redressement judiciaire.
Pouvez-vous nous donner des exemples d’investissements et de participations ?
En 2021, nous avons racheté, dans le cadre d’un carve-out, SAVI, le leader Européen du clearing et de la compensation de bons de réduction marketing. L’entreprise est d’ailleurs une institution financière régulée qui gère plus d’un milliard d’euros chaque année. Nous travaillons aujourd’hui sur l’évolution et la croissance de cette société de manière à la positionner comme un acteur incontournable du marketing digital, de la publicité et des nouvelles technologies. Plus récemment, fin 2023, nous avons racheté Clear Channel en France, le numéro 2 du mobilier urbain et de la publicité extérieure. L’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 263 millions d’euros et emploie 900 personnes sur l’ensemble du territoire national.
“Fin 2023, nous avons racheté Clear Channel en France, le numéro 2 du mobilier urbain et de la publicité extérieure. L’entreprise réalise un chiffre d’affaires de 263 millions d’euros et emploie 900 personnes sur l’ensemble du territoire national.”
Aujourd’hui, quel regard portez-vous sur le marché ?
Nous sommes positionnés sur un marché atypique qui n’est pas suffisamment efficient, car l’information circule mal. Cette réalité est porteuse d’opportunités réelles pour des acteurs comme Equinox Industries ! C’est aussi un marché cyclique avec un flux d’affaires très irrégulier, qui n’est pas suffisamment attractif pour les fonds d’investissement qui n’ont pas forcément notre capacité à aligner les intérêts entre les managers et les investisseurs. Dit différemment l’intensité capitalistique est faible et l’intensité managériale est forte. Au-delà, il s’agit aussi d’un marché d’artisans et d’entrepreneurs particulièrement adapté à notre approche qui privilégie un mode opératoire sur-mesure et une très forte implication et un engagement au sein des participations.
Comment vous projetez-vous ?
Nous réalisons en moyenne une opération tous les trois ans en privilégiant des dossiers de qualité à fort potentiel. Nous ambitionnons sur le moyen terme de monter en puissance et d’augmenter le nombre de transactions en restant néanmoins concentrés sur les carve-out et les sociétés en transformation avec une forte dimension de la conduite du changement qui est au cœur même de notre ADN.