Le Pinson et la Grue
En ce temps où parlaient les choses métalliques
La grue dit au pinson sur son long bras oblique
Perché : que fais-tu là ? J’arrête mon travail
Pour t’entendre chanter. Il faudrait que tu ailles
Faire ton nid ailleurs, car, tu sais, je bâtis
Tout de verre et d’acier des nids pour tes amis
Les hommes ; de là-haut ils verront la lumière
Ils auront quitté l’atmosphère délétère
En ce temps où parlaient les choses métalliques
La grue dit au pinson sur son long bras oblique
Perché : que fais-tu là ? J’arrête mon travail
Pour t’entendre chanter. Il faudrait que tu ailles
Faire ton nid ailleurs, car, tu sais, je bâtis
Tout de verre et d’acier des nids pour tes amis
Les hommes ; de là-haut ils verront la lumière
Ils auront quitté l’atmosphère délétère
Qui pollue les bas-fonds des villes insalubres
Créées comme autrefois en plate architecture.
C’est vrai, dit le pinson, je ne veux davantage
M’initier grâce à toi au monde des nuages,
Je chanterai plus bas sur les balcons des hommes
Le ciel que j’aurai vu. Je leur dirai qu’en somme
Le bonheur est à ceux qui toujours sauront être
Attentifs à mes chants comme à ceux des poètes.