Le pouvoir des idées
Mettre en avant le pouvoir des idées, c’est affirmer un point de vue : ce sont les idées qui gouvernent le monde. À condition d’être partagées, elles peuvent en susciter de nouvelles, infléchir les comportements, orienter les institutions et les structures sociales.
Ces idées sont des visions du monde tel qu’il est ou tel que l’on voudrait qu’il soit et, à ce titre, peuvent être source d’intolérance et de conservatisme : on les appelle des idéologies. Elles peuvent aussi être l’image d’un monde meilleur, stimulant les activités, mais risquant de n’être que de dangereuses chimères. Ce sont les utopies. Sous une forme ou une autre, une image de l’avenir est toujours présente dans une société.
Cet ouvrage nous montre comment vivent et se transforment nos sociétés à travers les idées qui ont animé quatre grandes expériences : le Plan dans sa pratique française d’après-guerre, l’économie soviétique, la nouvelle économie à l’américaine et, enfin, le modèle français ou rêve républicain.
Abordant aussi bien des questions de philosophie politique que d’économie ou d’histoire, cet ouvrage évoque les grands défis auxquels le XXIe siècle va avoir à faire face. La compréhension des processus à l’œuvre est une aide à la préparation des réformes. La prospective ne peut que gagner à les prendre en considération.
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Ancien président du département « Humanités sciences sociales » de l’École polytechnique, Philippe J. Bernard est président du Club Utopies au sein de Prospective 2100.