Le restructuring : une passion, un métier
Entretien avec Marie Tellechea, avocate fondatrice de Tellechea Avocats. Elle revient pour nous sur son parcours, sa structure et son expertise dans le secteur du retournement et du redressement des entreprises.
Au cours de votre carrière, vous avez développé une expertise dans le retournement et le redressement d’entreprises en difficulté. Pouvez-vous nous en dire plus ?
En 2009, j’ai débuté ma carrière dans un cabinet positionné sur le segment des difficultés des entreprises, Bremond & Associés. Il s’agit d’un acteur incontournable dans le paysage du retournement et du redressement des entreprises au sein duquel j’ai développé une véritable expertise et connaissance de la pratique. J’ai également fait un passage au sein du cabinet d’avocats d’affaires américain Brown Rudnick pour diversifier mon expérience. Au cours de ce détachement en 2013, j’ai été amenée à travailler entre Londres et New York. Cela a notamment été l’opportunité pour moi de découvrir la culture du droit anglo-saxon. Fin 2014, j’ai quitté Bremond & Associés pour développer ma clientèle personnelle et j’ai très rapidement été amenée à travailler sur des affaires intéressantes telles que l’accompagnement de la société La Provence dans le cadre de l’élaboration d’une offre d’acquisition du journal Nice-Matin, alors en procédure de redressement judiciaire.
En parallèle du développement de mon activité, j’ai été avocat Counsel au sein du cabinet Wilhelm & Associés de septembre 2015 à décembre 2016 où j’ai pu perfectionner davantage mon expertise en matière de contentieux général des affaires.
J’ai ensuite créé le cabinet Tellechea Avocats en janvier 2017. Le cabinet assiste des entreprises, leurs dirigeants, leurs actionnaires ou encore leurs créanciers, français et étrangers, dans le cadre des problématiques économiques et commerciales auxquelles ceux-ci peuvent être confrontés. J’assiste et représente également les entreprises lors de procédures de prévention de difficultés, de procédures collectives ou encore à l’occasion de la présentation d’offres de reprise à la barre du tribunal.
Mon positionnement sur le domaine du restructuring s’est fait très naturellement. Au cours de mes précédentes expériences en cabinet, j’ai développé une expertise dans le traitement de ces dossiers et j’ai construit un réseau pertinent qui m’a permis de gagner en visibilité au sein de cette niche. Sur un plan plus personnel, le restructuring constitue une pratique que j’apprécie particulièrement, pour de multiples raisons, et notamment car elle permet d’allier une pratique de conseil avec une pratique de contentieux.
Pouvez-vous nous expliciter votre positionnement ?
Mon cabinet est positionné sur le domaine du traitement des difficultés auxquelles les entreprises et leurs partenaires peuvent être confrontés ainsi que sur l’aspect contentieux qui découle de cette typologie de dossiers. De manière générale, j’interviens sur tout type de dossiers de prévention des difficultés et de procédures collectives, que ce soient des dossiers de taille moyenne comme des dossiers plus significatifs.
Dès mes débuts dans la profession, j’ai été confrontée à des dossiers à forts enjeux et médiatisés et, cette année, j’ai notamment été le Conseil du groupe industriel italien Calvi, lequel avait présenté une offre de reprise des actifs de l’aciérie Ascoval, en concurrence avec British Steel.
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