Le syndrome de Chronos
À un moment de l’histoire où nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le bien-fondé de la réduction du temps de travail, Le syndrome de Chronos montre les ravages d’un conflit qui oppose le temps des hommes et le temps des machines, et pose un diagnostic critique sur notre consommation du temps.
Les auteurs analysent de façon précise les déséquilibres engendrés par les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) : zapping mental, déstructuration des espaces de travail, pression du temps réel, sollicitations permanentes, confusion entre temps privé et temps professionnel, etc.
Ces phénomènes amplifient les perturbations du monde du travail, déjà désemparé par la pression productiviste et les restructurations permanentes. Les nouveaux temps modernes sont à l’origine d’une médicalisation croissante de la vie active, conséquence du stress et des “ télénévroses ”. Un mal travailler et un mal vivre qui coûtent très cher à la collectivité et aux entreprises.
Fondé sur trois ans de recherches documentaires et d’entretiens, cet ouvrage propose des recommandations aux pouvoirs publics et aux entreprises pour faire face au syndrome de Chronos : réduction de l’intensité du travail contre l’allongement de la vie active, rénovation du rôle de la médecine du travail, et politique des revenus adaptée à la mutation actuelle de l’économie du travail et du capital.
En définitive, Le syndrome de Chronos plaide pour une écologie du temps, un temps qui, selon les auteurs, n’a pas de prix… comme la vie.