Le Tissu
Le récit nous entraîne dans un village africain nommé Gnanguem où se retrouvent les enfants convoqués par le père qui a résolu de leur partager ses plantations avant son passage dans l’au-delà.
Et, c’est à ce propos que va intervenir “ Le tissu ”. La phrase de Bertrand Russell mise en exergue présente bien le propos :
“ La science n’a jamais tout à fait raison, mais elle a rarement tout à fait tort… Il est donc rationnel de l’accepter à titre d’hypothèse. ”
Vont intervenir une apparition insolite, un préfet, des épreuves initiatiques et ce fameux “ tissu”…
Pour un profane des rêves et tours de passe-passe de sorciers du continent noir, c’est comme une longue fable en suspension entre vérité et mensonge. Elle est écrite sans nulle mièvrerie.
On la suit sans déplaisir car le ton est enlevé et contient une certaine gaieté… Avons-nous, déjà, primé un écrivain d’Afrique dans sa première oeuvre ? L’épilogue consacre l’élan libérateur qui permit au héros du récit de recouvrer l’usage de la pensée rationnelle dans la vie de tous les jours.