Le virage asiatique de BASF
REPÈRES
Badische Anilin und Soda Fabrik (BASF) est le premier chimiste mondial, devançant des géants américans comme Dow Chemical ou Du Pont de Nemours. Avec 105000 employés, six divisions et 385 sites de production, cette société est présente dans le monde entier.
La firme de Ludwigshafen s’implante vigoureusement en Asie. Fin 2009, 15000 employés y travaillaient dans l’ensemble de la région Asie-Pacifique. La société allemande prévoit, d’ici à 2020, d’y augmenter ses investissements chaque année à deux points de plus que la croissance du marché local. BASF prévoit d’augmenter l’effectif de ses chercheurs R&D localisés dans cette région, son objectif 2020 est de 800 personnes. Deux milliards d’euros seront déjà investis dans la région, entre 2009 et 2013. Quelques exemples suivent.
Deux milliards d’euros investis en Asie de 2009 à 2013
BASF abandonne le créneau des azurants optiques du papier en Europe. Par contre, elle transfère sa fabrication des colorants pour papier de Grenzach, en Bade-Wurtemberg, à Ankleshwar, en Inde, dans l’État du Gujarat. BASF vient de contracter un accord avec le pétrochimiste malais Petronas, prévoyant la construction d’un complexe pétrochimique, d’un coût de 1,3 milliard de dollars, qui produira des spécialités. Cette unité viendrait s’ajouter à l’unité existante BASF-Petronas, à Kuantan, Malaisie, fabriquant depuis une dizaine d’années l’acide acrylique, des alcools oxo, le butane‑1,4‑diol et ses dérivés, ainsi que des agents plastifiants de type phtalate.
BASF use de la même formule du partenariat en Chine. Ainsi, BASF et China Petroleum and Chemical Corporation (Sinopec) investissent 1,4 milliard de dollars à l’augmentation de capacité de leur unité de craquage à Nanjing, portée à 740 kt/an. Les dix nouvelles usines que BASF et Sinopec construisent aussi à Nanjing produiront entre autres des amines, du polyisobutène, des tensioactifs non ioniques, du 2‑propylheptanol.