Le Virus de la Mine

Le Virus de la Mine

Dossier : Arts, lettres et sciencesMagazine N°799 Novembre 2024Par : Jérôme Tanon (X54)Rédacteur : Charles-Henri Pin (X56)Editeur : Isidore Éditions, mai 2024

Au terme d’une car­rière indus­trielle, notre cama­rade trace un ata­visme fami­lial pour la « mine ».

Son grand-père, son père et lui-même sont ingé­nieurs des Mines. For­més par l’École des mines res­pec­ti­ve­ment en 1893, 1926 et 1957 (après l’X), ils ont par­ti­ci­pé à des degrés divers à des pro­jets miniers, essen­tiel­le­ment des mines métal­liques. C’est son père, Jacques Tanon, qui fit vrai­ment une car­rière de mineur.

En 1933, il fut embau­ché par une socié­té suisse pour diri­ger la mine d’Azegour de molyb­dé­nite au Maroc. Il s’y ins­tal­la avec femme et enfants. Mobi­li­sé en 1939 puis main­te­nu dans ses acti­vi­tés minières, il s’engagea dans la 2e DB, fit la cam­pagne de France comme capi­taine et fut démo­bi­li­sé en 1945. De retour en Algé­rie comme direc­teur de l’entreprise des mines de Aïn-Arko (oxyde de zinc) qu’il avait créée avant son départ, il vécut une vie d’entrepreneur mineur avec toutes ses contraintes et tous ses aléas. En 1957, il fut nom­mé direc­teur géné­ral de la See­mi (Socié­té d’études et d’exploitations minières de l’Indochine) qui exploi­tait des mines d’étain au Laos. Il le res­ta jusqu’à la natio­na­li­sa­tion des Mines en 1974.

L’intérêt du livre est la prise de conscience des besoins spé­ci­fiques de l’activité minière : décou­verte d’un gise­ment, demande de l’industrie, méthode d’extraction, tech­no­lo­gie d’enrichissement, cours mon­diaux des métaux, enca­dre­ment qua­li­fié et moti­vé car les mines se trouvent dans des zones plus ou moins sau­vages. Sans oublier la spé­cu­la­tion des action­naires, les trom­pe­ries de tout genre telles que le « salage » des échan­tillons de mine­rai, la faille géo­lo­gique non détec­tée qui inter­rompt bru­ta­le­ment un filon ou les incer­ti­tudes politiques.

Un témoi­gnage intéressant.

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