L’École au service de la nation
À quoi sert l’École polytechnique ? Dix jours séparent cette question posée par un rapport parlementaire de la Commission des finances de l’Assemblée nationale de l’attribution du prix Nobel d’économie à notre camarade Jean Tirole (73), que nous saluons très chaleureusement.
Ce rapport a « tiré la ficelle » à partir du remboursement de la pantoufle. Question tranchée puisqu’on sait que, depuis l’an dernier, le rétablissement de la pantoufle a été décidé pour les élèves n’entrant pas au service de l’État.
Mais ce rapport s’interroge avant tout sur le lien entre l’École et la Nation, la place des corps scientifiques et techniques, et de façon plus générale de la question de « la commande de l’État » à l’École polytechnique.
L’École a élaboré une feuille de route stratégique.
Avec les moyens à sa disposition, quel peut être son positionnement dans la compétition mondiale de l’enseignement supérieur ? Et si les moyens à disposition ne sont pas suffisants à terme, voire en décroissance, où aller chercher les moyens complémentaires nécessaires ?
Ce que souligne et demande le rapport est plutôt au niveau de « l’actionnaire ».
Dans le portefeuille d’objectifs, d’activités et de ressources de notre pays, quels sont les choix stratégiques, quels sont les missions et objectifs confiés à l’École polytechnique, quelles ressources lui allouer et quel en est le retour attendu ?
C’est en affichant clairement les objectifs et les moyens et en les assumant que l’on pourra définir l’avenir de l’École au service de l’intérêt général de la Nation, de l’innovation, de la conquête de marchés à l’international et de la création d’emplois.
Il est crucial que les dirigeants de demain aient reçu une formation qui forge les qualités de leadership et qu’ils aient été confrontés très tôt aux problèmes particuliers à la Défense de notre pays.
La communauté des anciens élèves contribuera à répondre à ces questions.